Synopsis : Juillet 1969. Tom Kidman, l’un des meilleurs agents de la CIA de retour du Vietnam, est envoyé à Londres pour rencontrer Stanley Kubrick et doit le convaincre de filmer un faux alunissage au cas où la mission Apollo 11 échouerait. Kidman ne trouve pas Kubrick, mais il tombe sur Jonny, le manager raté d’un groupe de rock hippie. Jonny est le cauchemar de Kidman, mais il n’aura pas d’autres choix que de travailler avec lui, afin de mener à bien sa mission et... sauver leurs vies.
Acteurs : Ron Perlman, Rupert Grint, Robert Sheehan, Kerry Shale, Jay Benedict.
Le film commence de façon psychédélique avec un générique haut en couleur. Il aurait pu à lui seul être un court-métrage d’animation. Il est si bien fait que le film qui suit risque d’en pâtir. L’idée est toute simple : prévoir un plan B au cas où la mission Apollo qui prévoit la marche de l’homme sur la Lune échoue. Quel cinéaste choisir sinon le grand Kubrick qui vient de réaliser l’année précédente 2001, Odyssée de l’espace. Avec Ron Perlman en agent de la CIA hyper sérieux au milieu de gens complètement déjantés, la sauce ne pouvait que prendre. Nos antihéros vivront donc des mésaventures à la Trainspotting. La drogue sera présente, les dealers, les armes, un réalisateur décoiffant, très kitch,dans un film qui prend le contrepied des théories du complot ou de la conspiration selon lesquelles l’homme n’a jamais marché sur la Lune. Le réalisateur se joue de cette idée qui voulait qu’un grand réalisateur avait tourné le film en studio et que rien n’était donc vrai. On rit ! Certes, mais fin 2015, un prédicateur musulman reprenait cette thèse dans ses prédications et la thèse est encore évoquée sur certains forums islamistes.
On rira souvent des situations et en particulier lors des rencontres et confrontations improbables entre Jonny, ses amis, et Tom Kidman. C’est un plaisir de voir Ron Perlman dans un rôle à contre-emploi, confronté à des gangsters qui n’ont pas sa compétence et sa force de persuasion, mais aussi à quelques bras cassés et personnages plus déjantés les uns que les autres. Ajoutons à cela un trip sous acide qui nous donne quelques scènes déjantées. Ajoutons les insultes, la vulgarité assumée, les gros mots... Film de pur divertissement donc, mais que l’on oubliera probablement assez même même si l’on aura pris beaucoup de plaisir à le voir et à se souvenir, pour certains de l’année 1969 qui justifie notre cotation en clin d’oeil. C’est qu’objectivement ce devrait être moins, car le scénario tient sur une demi-feuille A5 et que hormis les gags nombreux, le tout aurait pu tenir dans un court-métrage.