Synopsis : En thalasso à Biarritz avec sa meilleure amie, Violette, quadra parisienne travaillant dans la mode, rencontre Jean-René, un modeste informaticien fraîchement divorcé. Après des années de solitude, elle se laisse séduire. Il la rejoint à Paris, tentant de s’adapter au microcosme parisien dans lequel elle évolue. Mais c’est sans compter sur la présence de Lolo, le fils chéri de Violette, prêt à tout pour détruire le couple naissant et conserver sa place de favori.
Acteurs : Julie Delpy, Dany Boon, Vincent Lacoste, Karin Viard, Georges Corraface
Je dois avouer que j’ai beaucoup ri à la vision de ce film qui - s’il sort un peu du lot des comédies françaises habituelles - ne "casse pas la baraque". Violette (Julie Delpy et Ariane (Karin Viard) sont deux grandes amies et partagent allègrement les questions sur la vie, sur les hommes, sur le sexe, souvent de façon crue, à défaut d’être vulgaire.
Toutes deux sont en "mode drague" et Violette, notre héroïne (actrice, réalisatrice... et co-scénariste !) va tomber amoureuse d’un provincial, Jean-René, JR donc, interprété par Danny Boon. S’il fait un peu éléphant dans un magasin de porcelaine, il ne fait pas trop "Danny Boon" et arrive à incarner son personnage confronté à un Vincent Lacoste irritant au possible dans son rôle de Lolo (et possiblement aussi comme acteur qui résume son jeu à une demi-douzaine d’expressions du visage et/ou des yeux). Du haut de ses vingt-deux ans, il arrive à incarner ce post-adolescent, pervers narcissique très "flippant" qui aime beaucoup sa maman et voit tous les "mâles" qui gravitent autour de sa mère comme des intrus, comme des cours étrangers à expulser, littéralement. Lolo, c’est en quelque sorte un Tanguy qui joue de très vilains tours pour garder sa mère uniquement pour lui. Lolo est insolent, tête à claques, tête à baffes, gros con, ou plutôt con filiforme et l’on aimerait qu’il ne se complaise pas dans ce genre de rôle. Il y avait pourtant assez réussi dans Hippocrate !
Il s’agit d’une comédie, mais qui étrangement à des tendances à virer vers le drame et le mélange ne tient pas trop la route. Si la comédie n’est pas indispensable, il est difficile de s’empêcher de rire, même si celui-ci est mécanique, à cause de l’humour que l’on verrait plutôt se manifester dans une guindaille entre "mecs" à trois heures du matin. Après une nuit de sommeil, un café et un petit déjeuner, on aura probablement oublié de quoi il s’agissait. J’ai lu des critiques plus positives (celle d’Abus de Ciné, par exemple) et d’autres, pas vraiment tendres, ainsi, celle de Nicolas Gilson sur Un grand moment de... Je vous invite à lire l’un et l’autre avant de vous rendre en salle. Je suis trop bon public et mauvais juge, malgré mes rires !