Titre original : Dawn of the Planet of the Apes (Matt Reeves - 2014)
C’est l’été sur RCF, l’émission Cinécure est en vacances. Je vous avais annoncé, dans l’émission du 12 juillet, les films qui sortiront les 23 et 30 juillet et que j’avais déjà vus en vision presse. Ce ne pouvait donc pas être le cas de ce second volet de la saga de la Planète des singes que j’ai vu ce matin. Voici un écho pour vous donner quelques indications avant d’aller le voir en salle à partir du 30 juillet.
Synopsis : Une nation de plus en plus nombreuse de singes génétiquement évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui ont survécu au virus dévastateur qui s’est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui imposera l’espèce dominante sur Terre.
Le reste de l’histoire se lira sur la fiche Wikipedia mais le scénario est très simple.
J’ai vu le film en 3D. Si celle-ci est honorable et n’assombrit pas trop le film, elle aurait probablement eu plus de pertinence encore si le film ne s’était pas contenté du format 1.85. En effet, ce long métrage (130’) aurait véritablement mérité le format scope au vu de la quantité d’effets spéciaux souvent très spectaculaires. On se doute de la quantité d’écrans verts qui furent nécessaires pour le film et, dès lors, de la difficulté pour les acteurs de jouer leurs rôles, dont certains en motion capture.
Les images de synthèse et les personnages en motion capture sont souvent très bons et ces derniers volent littéralement la vedette aux humains.
Serkys excelle donc à nous présenter un César très humain. Et si César doit mourir (ou pas) ce sera par la main de celui qui a sa confiance, Koba (excellent Toby Kebbell).
Plus que l’histoire, convenue et tenant sur une demi-page A4, ce sont des questions éthiques qui pourront être relevées (tenant compte, bien entendu, de toutes les limites du genre blockbuster) : faut-il privilégier la paix ou la guerre ? l’irréversibilité de l’action humaine (ou simiesque !) ? qui est le plus humain et le plus animal ? ou finalement ne sommes-nous pas les mêmes (ce que laisse entendre un des protagonistes dans la dernière partie du film) ?
En effet, les uns et les autres, singes et humains, sont miroirs l’un de l’autre jusque dans leurs leaders : dans l’un et l’autre camp il y aura un guerrier et un pacificateur...
Un troisième opus devrait voir le jour, avec probablement un accent (plus) violent si l’on en croit le dernier échange entre César et Malcom.