Synopsis : Hanna a 30 ans, beaucoup de charme et ne sait pas dire non : elle est atteinte de la névrose de la gentillesse. Ce drôle de syndrome familial touche aussi son père, Omar, "épicier social" et sa mère, Simone, "psy à domicile". Avec son frère Hakim, focalisé sur ses racines algériennes et sa religion, le courant ne passe plus vraiment. Mais un événement imprévu oblige Hanna et Hakim à se retrouver...
Acteurs : Vimala Pons, Mehdi Djaadi, Agnès Jaoui, Ramzy Bedia, Anémone.
Alors tout de suite et très vite : à part le jeu des deux acteurs principaux (Vimala Pons et Mehdi Djaadi) qui s’en sortent très bien, il n’y a pas grand-chose à retenir de ce film qui joue sur l’humour de situation à partir d’une fille qui ne peut pas dire oui et c’était déjà le cas de son père et de sa mère. Occasion donc de plusieurs gags, certains fins, d’autres lourds. Ainsi la scène de l’accouchement de Simone Belkacem (Agnès Jaoui) est assez ridicule... mais c’était peut-être voulu.
Occasion aussi de traiter d’un sujet grave avec humour. Ainsi le médecin qui met sa main à l’entrejambe de la gamine qui ne peut que dire oui… c’est trop sérieux et grave pour être ainsi traité. Alors, il y a bien l’une ou l’autre bonne feinte : tu reviens d’Afghanistan pour t’habiller comme cela ? dira un Marocain à notre « héros » qui né, prénommé, Dieudonné va se radicaliser pour retourner en Algérie où il n’a jamais mis les pieds. Sur ce thème, on préférera de loin le film Les Cowboys.
Donc un film dispensable, à moins que vous n’ayez que cela à faire. Il y a certes bien pis (Les deux amis par exemple), mais dans le genre comédie ou comédie drame, il y a bien mieux (ainsi L’étudiante et Monsieur Henri). A noter aussi la présence dans un petit rôle (celui d’un amant de Hanna Belkacem) de Christophe Paou, excellent dans L’inconnu du lac où il s’était littéralement mis à nu dans la "peau" de Michel, un des rôles principaux). Ici aussi, le temps d’une scène, Christophe sera nu comme ver, scène cocasse s’il en est. Petit rôle sympa, mais il faudrait peut-être qu’il évite de devenir le type qui accepte de se mettre "à poil" dans les films même si cela passe ici, d’autant plus que cela se situe dans la tonalité du film.