Synopsis : Salento, sud de l’Italie. Une petite usine textile familiale est contrainte à la fermeture et trois générations de femmes doivent lutter pour subsister. Elles n’ont d’autre choix que de vendre leur maison pour rembourser leurs dettes. A présent que son frère a émigré, c’est à l’énergique Adele qu’il incombe de sortir la famille de la crise. Tandis que sa sœur n’aspire qu’à devenir actrice et que sa fille, conservatrice, n’a pas conscience de la réalité de la situation, sa grand-mère apparaît comme la seule personne qui semble faire face à ces coups du sort avec un sang-froid attachant. Cependant, quand ces femmes déménagent à la campagne, leur vie semble trouver son rythme lorsqu’elles se mettent à cultiver la terre et à vendre ou à échanger leurs produits. Ce nouveau mode de vie auto-suffisant n’est pas seulement moins stressant pour elles, il leur apporte également une nouvelle force (ci-contre, l’affiche pour le festival de Berlin).
Acteurs : Celeste Casciaro, Laura Licchetta, Gustavo Caputo, Anna Boccadamo, Barbara De Matteis.
Un film engagé, quasi militant, sur fond de crise économique en Italie. Lorsque les hommes sont défaillants parce qu’ils doivent partir faute de travail où ils habitent ou parce qu’ils se sont laissé entraîner, plus ou moins involontairement, dans des plans illégaux, les femmes prennent la relève. Trois générations sont représentées : grand-mère, mère et filles. Ce sont elles, avec leurs qualités, leurs défauts qui vont prendre les choses en mains. La société devaient matriarcale (mais n’est-ce pas le fait de la société italienne, au grand dam du machisme des hommes ?). Retourner à la terre, est-ce possible ? N’est-ce pas utopique ? Et s’il le faut parce qu’il n’y a pas d’autre solution ? Et vendre la terre pour en retirer beaucoup d’argent, ne serait-ce pas la solution plutôt que de vivoter des produits de la nature ? Et s’agissant de la nature, quand celle-ci parle au point d’échauffer les corps, en particulier celui d’une fille qui rêve d’amour et se fait prendre au piège d’une jeune qui ne veut que du sexe ? Et un bébé là, qu’est-ce qu’on en fait ? Et si c’était la sagesse de la grand-mère qui sauvait le tout, avec l’amour en prime ?
Le film, dans une veine « néoréaliste » est parfois trop lent, probablement trop long, mais c’est le prix à payer pour être dans un temps hors du temps, hors de la ville et des évidences. N’empêche, nous avons ici un excellent film que l’on ne peut que recommander malgré ses faiblesses.
Pour aller plus loin, je vous invite à cliquer sur le lien suivant pour découvrir la :
Une famille qui travaille dans une petite entreprise de vêtements pour une grande chaine du nord de l’Italie se retrouve paralysée par la crise économique. La famille doit quitter sa maison en ville...