Synopsis : Ex-agent des forces spéciales, Jim Terrier est devenu tueur à gages. Jusqu’au jour où il décide de tourner la page et de se racheter une conscience en travaillant pour une association humanitaire en Afrique. Mais lorsque son ancien employeur tente de le faire tuer, Jim n’a d’autre choix que de reprendre les armes. Embarqué dans une course contre la montre qui le mène aux quatre coins de l’Europe, il sait qu’il n’a qu’un moyen de s’en sortir indemne : anéantir l’une des organisations les plus puissantes au monde...
Acteurs : Sean Penn, Idris Elba, Javier Bardem, Ray Winstone, Jasmine Trinca, Mark Rylance, Peter Franzén.
Les premières minutes du film laissent augurer quelque chose d’autre et de plus promouvant que la suite, très classique. Sean Penn, à la manière de Liam N., incarne un héros quinquagénaire, fatigué qu’un hasard mène à faire un sursaut moral et à le remettre sur la piste d’un job qu’il avait abandonné pour vivre heureux et caché. Si possible.
C’est donc l’histoire d’un tueur à gages, compétent et sans trop de scrupules qui agit pour le compte, non pas d’un gouvernement avec pignon sur rue, mais plutôt pour ces nouveaux dirigeants du monde que sont les multinationales ou les patrons qui ne visent que les profits (de leurs actionnaires). Ici, sur fond de Congo ravagé par les guerres tribales et par les compagnies minières et autres qui ne visent que les entrailles de la Terre : colton, cuivre et autres minerais qui attisent la convoitise des Occidentaux. Jim, amoureux, obéi aux ordres de son boss et copain et tue un ministre du commerce. Il fuit, laissant là sa copine et son pote.
Plus tard, nous le retrouvons au Congo, dans un travail humanitaire, mais sans son pote et sans son amie. Soudain des noirs arrivent qui veulent tuer le « blanc ». A partir de ce moment, nous passons sur un autre registre. Exit la possibilité d’un film sur fond de crise humanitaire comme auraient pu nous y faire penser les prises de position et les engagements éthiques de Sean Penn. Nous partons dans un scénario classique d’espionnage : complot de grosses sociétés avec implications politiques, trahison par des proches, combats rapprochés et nombreux coups de feu, explosions, pièges et même un déplacement de l’intrigue au sein d’une corrida.
C’est parfois cousu de fil blanc, les méchants sont presque caricaturaux et on vous laisse deviner qui ils sont, le héros échappe aux balles - bon sang ce que les mauvais - pourtant tireurs d’élite - sont de piètres tireurs et la fin du ou des mauvais est "jouissive" et, bien entendu, tout va se clôturer par un happy end.
En soi ce n’est pas un mauvais film, mais il n’y a rien de vraiment transcendant et l’on se demande ce que Sean Penn est allé faire en acceptant ce rôle !