Synopsis : Cinq amis depuis plus de trente ans, ayant renoncé depuis longtemps à leurs rêves d’adolescents, découvrent un beau jour que le plus assagi de la bande plaque tout pour faire son tour du monde en bateau. En comprenant ce que cache cette décision soudaine, cela réveille leurs plus vieux rêves... Où sont passés leurs 20 ans... Ceux de l’époque où ils voulaient tout casser.
Acteurs : Kad Merad, Charles Berling, Benoît Magimel, Vincent Moscato, Jean-François Cayrey, Anne Charrier.
Le casting est impressionnant. On pouvait s’attendre à une honorable comédie française. Hélas, la déception est au rendez-vous : s’agit-il de notre belgitude qui nous rend trop critiques, pas capables d’apprécier un film qui devra plaire en France, au grand public et aux fans de Kad Merad ? La déception est probablement à la hauteur de l’attente. Le film est ultra saucissonné en multiples tranches de vies, celles de potes qui sont ensemble depuis trois décennies. Toutefois les seize ans de différence d’âge entre le plus jeune et l’ainé des acteurs rendent difficilement crédible leur relation, surtout pour le jeunot de la bande, Benoît Magimel. Ce dernier est autrement plus crédible dans La tête haute que dans cette "mauvaise casse" !
Un des critiques est sorti à la moitié du film. Un autre, à qui je demandais : "Que peut-on sauver du film ?" me répondait : "rien". Plusieurs ont trouvé le film rempli de clichés. C’est que nous avons affaire ici à une variation d’une histoire déjà vue, connue, entendue, traitée au cinéma, celle d’un homme qui apprend qu’il est atteint d’un cancer, mais ne veut rien dire à ses amis. Que va-t-il faire de ses dernières semaines d’existence ? Un tour du monde, pardi !
C’est donc un film de potes, disons un "Coeur des hommes... 9". On rit de temps en temps, mais rien de neuf sous le soleil même s’il y a des situations marrantes, ainsi ces livres achetés à la longueur pour remplir une bibliothèque ! Restent quelques moments plus poignants : ainsi ces amis qui se connaissent depuis trente ans ne savent peut-être pas grand-chose les uns des autres et, la boisson déliant les langues, apprendront avec quelles filles ils sortaient, couchaient et sur lesquelles ils flashaient, peut-être l’épouse de l’un d’eux... ou pas.
Pour le fun, le détail totalement inutile : les smartphones jouent un rôle dans le film, notamment lorsque les copains communiquent, y compris par vidéo interposée. Cela nous est montré à l’écran... mais au cours d’une conversation, on se rend compte que le téléphone affiche l’écran d’accueil et pas l’application de téléphonie. Bien sûr, je sais que c’est du cinéma et que donc l’on ne téléphone pas... Il fallait donc que je sois gagné par l’ennui pour m’intéresser à un détail aussi futile.
Donc si on aime les films de copains, les tranches de vie, la rigolade et Kad Merad, pourquoi pas ? Sinon, demandez l’avis de vos ami(e)s ou les premiers échos lorsque le film sortira de France. Comme je l’ai déjà écrit, il ne faut pas se fier à un seul critique !