Synopsis : Susan Cooper est une modeste et discrète analyste au siège de la CIA. Héroïne méconnue, elle assiste à distance l’un des meilleurs espions de l’agence, Bradley Fine, dans ses missions les plus périlleuses. Lorsque Fine disparaît et que la couverture d’un autre agent est compromise, Susan se porte volontaire pour infiltrer le redoutable univers des marchands d’armes et tenter d’éviter une attaque nucléaire...
Acteurs : Jude Law, Rose Byrne, Jason Statham, Melissa McCarthy, Allison Janney, Bobby Cannavale.
Spy est un pastiche très jubilatoire des films d’espionnage (y compris le générique en clin d’oeil à la franchise James Bond !).
Jason Statham est en total contre-emploi et assume d’être relégué dans un rôle d’agent qui se prend très au sérieux, se la joue gros dur et rate la majorité de ses interventions.
Jude Law révèle bien des surprises dans son rôle d’agent « de classe » et bien sous tout rapport (mais dont une partie de sa compétence est due à la voix féminine dans son oreillette).
Melissa McCarthy qui assume ses formes généreuses est époustouflante dans le rôle d’une femme qui va casser la baraque !
Certes, c’est moins fin comme humour que Kingsman : The Secret Service mais ce pastiche permet de passer deux heures avec beaucoup d’humour, de rire. Un film qui ne se prend pas au sérieux à voir et de préférence en VO. Spy retourne comme un gant la majorité des clichés de films d’espionnage. Pour une fois, les femmes ont le beau rôle (dans le camp des "bons" comme des "méchants"), tandis que les hommes sont condamnés à n’être qu’un gros dur incompétent (Rick Ford - Jason Statham) ou un bellâtre (Bradley Fine - Jude Law). L’action ne faiblit pas, l’humour, les déguisements et les gags sont au rendez-vous et la majorité des acteurs et actrices semblent en mode autodérision totalement assumée. Sans oublier des agents doubles, des agents qui ne sont pas ceux que l’on croit, un héros que l’on fait mourir quasiment au début du film, un éternuement mortel, une bataille de casseroles dans une cuisine, des cachettes secrètes dans des hôtels minables...
Enfin, mais cela on le savait déjà : les services secrets américains peuvent tout voir, tout entendre et tout contrôler. Bien entendu, tout cela n’est pas très subtil, c’est parfois téléphoné, c’est grossier, vulgaire parfois (il y a même des inserts très brefs de sexes masculins), absurde, bête... Alors il y aura des confrères et des spectateurs pour honnir et vomir le film et je les comprendrais volontiers. Il y en aura aussi qui prendront le plaisir de rire, parfois bêtement, parfois de bon coeur et souvent malgré soi. Très ou trop bon public, je suis de ceux-là et le film tient pour moi en un seul mot : "jubilatoire". Vous voilà prévenus !