Synopsis : Oskari, un garçon de 13 ans timide accomplit un rite initiatique qui consiste à passer une journée entière seul dans la forêt et se retrouve dans la situation peu commune de devoir protéger le président des États-Unis.
Acteurs : Samuel L. Jackson, Ray Stevenson, Jim Broadbent, Felicity Huffman, Ted Levine, Jaymes Butler, Victor Garber.
Le film était l’un des deux films de clôture du 33e festival du film fantastique. Comme il y avait une projection presse quelques jours plus tard, je lui ai préféré Kraftidioten (In Order Of Disappearance). Voici cependant ce que la joyeuse équipe du BIFFF nous proposait dans ses publications et dans son style habituel :
Synopsis du BIFFF : Dans un coin sauvage de Scandinavie, où survie se prononce « eloonjääminen », il est de tradition pour les plus jeunes de passer 24 heures seul au fin fond de la toundra hostile et d’en ramener un trophée afin de prouver qu’on mérite ses trois poils au menton. Pour le jeune Oskari, la pression est d’autant plus rude que son père – au même âge – était fièrement revenu de son odyssée avec un scalp d’ours, alors qu’Oskari n’arrive même pas à bander correctement son arc… Résignée et dépitée, notre jeune brêle a l’ambition en berne et est prête à se contenter d’un écureuil, voire avec un peu de chance d’un renard écrasé. Mais, heureusement pour Oskari, le terrorisme globalisé risque bien de lui sauver la mise car un missile vient juste de transformer Air Force One en puzzle, alors que le leader du monde libre se rendait en mission à Helsinki. Ejecté de justesse à bord d’une capsule de survie, le président des States atterrit en plein milieu du camping improvisé d’un Oskari qui jubile : même s’il ne pourra pas l’empailler et accrocher sa tête au-dessus de la cheminée, le petiot n’est pas prêt de lâcher son trophée miracle. Qu’importe si des mercenaires peu démocrates et armés jusqu’aux dents leur collent aux basques…
Commentaire du BIFFF : Après son Prix du Public au BIFFF 2011 avec Rare Exports, Jalmari Helander a très vite été courtisé par les Américains et Big Game – plus grosse coproduction finnoise à ce jour – est né ! Tonnerre d’applaudissements à sa première mondiale à Toronto, son nouveau film est un pur crowdpleaser, qui fleure bon la nostalgie des films d’aventure des années 80 (ambiance Amblin totale) et qui fait de Samuel L. Jackson la mascotte des réalisateurs finnois, après ses panouilles réjouissantes avec Renny Harlin !
Très curieusement, le film ne m’a paru être typiquement destiné au public du BIFFF, mais plus à la cible "jeunes adolescents". C’est bien joué, Samuel Jackson se prend au jeu et cède volontiers la place de vedette au jeune Onni Tommila, tant dans l’intrigue qu’à l’écran. Les Finlandais ont mis le paquet et nous font découvrir par la même occasion de très beaux paysages (leur pays, je présume !). Quoi qu’il en soit, ce sera ce jeune gamin qui fera la nique tant aux militaires et services secrets américains qu’aux "mauvais" de l’histoire. A noter la présence de Victor Garber dans le rôle du vice-président qui ira de surprise en surprise. Jusqu’à la dernière, à l’écran, il excellera dans ce rôle d’homme politique qui accèdera à la présidence suprême, mais pour quelques heures, car, ce n’est même pas "spoiler "que de l’écrire, on se doute bien que le gamin sauvera le numéro un mondial.
Un film d’aventure et d’espionnage à voir en famille. Occasion de voir un (mauvais) tireur à l’arc (quoique, une fois suffira !), un congélateur volant et une pluie de poissons. Big Game se laissera regarder avec plaisir, mais s’oubliera peut-être assez vite.