Synopsis : À douze heures de la fin du monde, avant qu’un terrible événement n’éradique la vie sur Terre, James traverse une ville où le crime règne en maître pour se rendre à une fête phénoménale – la fête ultime. En chemin, il sauve à contrecœur la vie d’une fillette, prénommée Rose, qui recherche son père à tout prix. Tandis que l’échéance fatale se rapproche, James, désormais investi d’une nouvelle responsabilité, est contraint de remettre en question ses priorités.
Acteurs : Jessica De Gouw, Sarah Snook, Daniel Henshall, David Field, Nathan Phillips, Lynette Curran, Angourie Rice, Kathryn Beck.
Le film a été présenté dans plusieurs festivals (dont au BIFFF ce 12 avril) et aborde la question de la fin du monde. Celui qui s’attend ou cherche un film catastrophe sera passablement déçu. De celle-ci, à part dans les dernières images, on ne verra rien et on ne saura rien. Peut-être s’agit-il d’un astéroïde comme le présente le synopsis du BIFFF mais si tel est le cas, la crédibilité scientifique en prend un coup. En réalité, cela n’a aucune importance. Toutes proportions gardées, nous sommes de fait proches de Melancholia, même si nous n’atteignons pas ici les qualités et l’envergure de celui-ci. A quoi suis-je confronté lorsque la fin est inéluctable ? Elle l’est toujours car notre seule certitude est notre condition mortelle mais nous repoussons celle-ci au-delà de l’horizon de nos prévisions. Ici, plus moyen de reporter. C’est pour dans douze heures dans ce coin-ci du monde. Le chrono ne se décompte pas comme dans la bande-annonce mais par la radio qui rend compte de l’évolution et de la destruction systématique du monde. Mais de cela, nous ne voyons rien. A noter quelques incohérences : à part un plan de deux secondes avec des oiseaux, aucune trace d’animaux ni en fuite ni sur place. Rien.
En revanche nous découvrons des zones abandonnées et d’autres sans loi. On y tue ou on fait la fête : sexe, musique, alcools, drogues... tout est bon pour oublier, pour prendre du plaisir une dernière fois. D’autres choisiront le suicide pour éviter la mort douloureuse par les flammes de l’enfer remonté sur la Terre. Que veulent encore dire l’amour, la paternité et le sexe dans de tells circonstances quand il n’y a plus rien, absolument rien à espérer. Comment gérer les heures qui s’écoulent inexorables vers la fin de la vie sur Terre et la fin du film ? Ce sont quelques-unes de ces heures finales qui sont ici traitées avec plus ou moins de bonheur. A un moment le héros solitaire verra sa route "encombrée" par une petite fille dont deux pervers avides de chair fraiche voudront abuser. Est-ce que dans le cas l’éthique et la morale ont encore un sens ? Est-ce que la défonce n’est pas le meilleur moyen de lâcher la bride ?
Est-ce qu’une petite fille, Rose, en quête de son père ne sera pas le moyen de trouver la route de son humanité ? Ecrit comme cela, nous sommes dans un film philosophique. Oui, dans une certaine mesure, mais ce n’est pas de haute volée. C’est tendre, humain, tout simplement. Il y a bien quelques scènes, nécessaires (?) pour que le film trouve un certain public : celle de la partie qui vire en débauche. Il y a parfois un peu trop de pathos : le mec baraqué qui pleure en grimaçant mais on se laissera porter par cette histoire de fin du monde.
Bande-annonce VO ST
Bande-annonce VF