Synopsis BIFFF : Après une jeunesse débridée passée à couper du vilain en deux, Kenshin a décidé d’y aller mollo avec le sabre et de se la jouer pépère dans un dojo de province avec Kaoru, devenue sa régulière. Tout serait au poil si un trublion revanchard nommé Shishio n’avait pas envie de renverser le nouveau gouvernement et de touiller au rouge sang ce climat de paix. C’est qu’il a mal digéré la trahison de ce même gouvernement qui, en récompense pour ses faits d’armes, a décidé de le transpercer de coups de lames avant de le transformer en torche vivante. On s’énerverait à moins, d’autant que Shishio ressemble désormais à une merguez super furax enroulée dans du papier toilette… Mais Kenshin est en mode « c’est pas ma guerre, mon colonel » et n’a plus aucune envie de tacher son kimono pour des bisbilles politiques : qu’importe les fournées de cadavres que Shishio lui enverra, notre héros restera zen et adepte de la non-violence. Mais bon, comme il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis…
Présentation BIFFF : Après le carton des premières aventures de Rurouni Kenshin (présenté au BIFFF 2012), Keishi Ohtomo décide de nous la jouer Hunger Games en signant une suite en deux parties : Kyoto Inferno pose les jalons d’un affrontement épique dans des décors aussi mégalos que superbes ! Les chorégraphies ne sont d’ailleurs pas en reste : époustouflantes et incroyablement soignées, elles sont un véritable délice pour tous les amateurs de wuxia badass !
Acteurs : Emi Takei, Takeru Sato, Tatsuya Fujiwara
L’histoire de Rurôni Kenshin se déploie sur deux films, mais en trois volets. Le premier (Rurôni Kenshin : Meiji kenkaku roman tan) a été présenté l’an dernier au BIFFF. Les 2e et 3e (Rurôni Kenshin : Densetsu no saigo-hen), cette année. Mon emploi du temps ne m’a permis que de voir le deuxième volet : Kyoto Inferno. Même si je regrette de n’avoir pu voir la dernière partie centrée sur Tokyo, cette histoire, tirée d’un manga est un régal. On y retrouve la dramaturgie habituelle de ce genre de film (analogue, d’une certaines façons, aux règles, voire aux clichés de nos westerns). L’importance accordée aux épées, à leur sens ; l’unification de la nation, le héros qui se laisse désirer, la place de la femme, secondaire dans un premier temps, ensuite "seconde" de l’homme voire nécessaire à sa survie ! Les combats et leur chorégraphie sont de toute beauté. Bien sûr, nous savons que ces mouvements, aériens notamment, sont le fait d’acteurs qui sont "câblés". Il n’empêche, c’est un régal pour les yeux. Si j’avais une remarque à faire (plus qu’un reproche puisque cela correspond aux personnages du manga), c’est à propos du physique de certains acteurs. Plusieurs sont androgynes, voire efféminés et notre vision occidentale s’attend plus à des combattants bodybuildés et baraqués. Quelques-uns venant du monde des séries télévisées sont probablement très populaires au japon.
Nous pouvons retenir de cette histoire de Battosaï, l’assassin, celle d’une rédemption. Il est connu comme l’homme à l’épée avec une lame inversée (afin de ne plus tuer). Se mettre au service de la justice va lui permettre de transcender cette violence passée pour se racheter et faire le bien. Invitation donc à poursuivre sa réflexion au-delà des images et aventures très épiques.
Mon regret le plus important se situe au niveau du sous-titrage français catastrophique. La synchronisation était imparfaite, plusieurs dialogues importants absents, certains arrivaient trop tôt et étaient ensuite dupliqués...
Le public, probablement moins "bifffien" que d’habitude, était très et presque trop sage pour cette séance d’un samedi en milieu d’après-midi ! Je ne vais pas regretter qu’une séance soit très calme bien sûr, d’autant que le film me plaisait... mais une ambiance "typique" du BIFFF aurait pu - paradoxalement - atténuer (un peu) mes regrets pour ces sous-titres !
Diaporama
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