Tiré d’un épisode réel de la fin de la guerre (traité autrement dans Paris brûle-t-il ?) qui oppose ici André Dussolier dans le rôle du diplomate Raoul Nordling et Niels Arestrup dans celui du Général von Choltitz.
Ce n’est qu’à la fin que je me suis rendu compte que le film était tiré d’une pièce de théâtre. En effet, je me suis dit à plusieurs reprises durant la projection que le film gagnerait en intensité à être tourné en huis-clos comme Vénus à la fourrure de Polanski, par exemple ce qui aurait permis de maintenir les unité de temps, de lieu et d’action. Jacques Lanvin est quasi méconnaissable dans le rôle de Jean-Marc Roulot (qui "aide" par ses conseils à la préparation de la destruction de Paris).
Et même si, pour cause, la fin est connue, le film arrive à maintenir tension et mystère.
Niels Arestrup domine le film sans cabotinage. On est loin du Niels que j’ai découvert, il y a bien longtemps, en 1973, dans son premier film Miss O’Gynie et les hommes fleurs (introuvable à ma connaissance et qui ne mérite pas les honneurs d’une sortie en DVD).
Il domine à tel point qu’il fait de l’ombre à Dussolier. A certains moments, ses mimiques d’ironie n’étaient pas loin de celles qu’ils avait dans Tanguy, par exemple, à l’encontre de son fils.