Synopsis : Aria, neuf ans, fait face à la séparation très violente de ses parents. Au milieu de leurs disputes, mise à l’écart par ses demi-sœurs, elle ne se sent pas aimée. Ballotée de l’un à l’autre, elle erre à travers la ville avec son sac à dos et son chat noir. Frôlant le désespoir, elle essaie de préserver son innocence.
Acteurs : Charlotte Gainsbourg, Anna Lou Castoldi, Gabriel Garko, Max Gazzè, Alice Pea, Carolina Poccioni, Giulia Salerno.
Il m’est difficile de rendre compte de ce film qui m’a paru une succession de séquences de vie, assez hétéroclites. Lorsque j’ai fait part de mon incompréhension (partagée par d’autres journalistes) à un ami critique que j’estime, il m’a dit que bien au contraire il avait apprécié le film (qu’il avait déjà vu lors du Festival de Cannes). Il me disait que la réalisatrice réglait probablement ses comptes avec son passé familial à l’aide d’un film qui empruntait aux codes du giallo des années 70.
Quelques heures après la fin du film, je postais sur le forum de dvdclassik.com : "L’incomprise (Asia Argento) 5/10. Ma note trahit ici une totale indécision. Entre l’adhésion de quelques-uns de mes confrères qui y voient une réalisatrice qui règle ses comptes avec son passé (familial) en usant des codes cinématographiques de son père... et d’autres qui, comme moi, n’y ont vu qu’un ensemble d’idées, plus ou moins bonnes, assemblées on ne sait trop comment.
Il me faudra ou faudrait probablement revoir le film pour confirmer ou infirmer cette cotation.
Il est possible que cela décante lorsque je publierai ma critique."
A cette heure la décantation ne s’est pas encore produite. Je pourrais donner du film que quelques indications techniques :
- il raconte l’histoire d’un chat noir, nommé Dac, qui est une sorte d’ange gardien pour la petite Aria ;
- il nous permet de découvrir Charlotte Gainsbourg - qui a appris l’italien pour ce film - avec une improbable perruque noire
- hormis la petite héroïne (interprétée par Giulia Salerno, actrice depuis l’âge de 5 ans) la plupart des jeunes acteurs ne sont pas professionnels ;
- plusieurs y voient un hommage et des lien avec L’Incompris de Luigi Comencini, et
- une inspiration des Quatre Cents Coups de François Truffaut...
Pour conclure, je suis proche de cette approche mitigée d’Alexandre Romanazz sur Abus de Ciné. Toutefois, par souci d’honnêteté et pour donner d’autres éclairages, je signale que d’autres critiques donnent des des échos plus positifs, comme ceux de Point de vues ou de avoir-alire.
A vous de voir...