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Julius Onah
Captain America : Brave New World
Sortie du film le 12 février 2025
Article mis en ligne le 13 février 2025

par Julien Brnl

Genre : Action, science-fiction

Durée : 121’

Acteurs : Anthony Mackie, Harrison Ford, Tim Blake Nelson, Shira Haas, Danny Ramirez, Carl Lumbly, Liv Tyler, Mark Ruffalo, Giancarlo Esposito...

Synopsis :
Peu après avoir fait la connaissance du nouveau président des Etats-Unis Thaddeus Ross, Sam Wilson se retrouve plongé au coeur d’un gigantesque incident international. Dans une lutte acharnée contre la montre, il se retrouve contraint de découvrir la raison de cet infâme complot avant que le véritable cerveau de l’opération ne mette bientôt le monde entier à feu et à sang...

La critique de Julien

Faisant directement suite à la série "Falcon et le Soldat de l’Hiver" (Malcolm Spellman, 2021) diffusée sur Disney+, "Captain America : Brave New World" est (déjà) le trente-cinquième film de l’univers cinématographique Marvel, et le cinquième de sa phase cinq. C’est aussi le premier des trois métrages de l’univers qui sortira cette année-ci au cinéma, avec "Thunderbolts*" (de Jake Schreier) et "Les Quatre Fantastiques : Premiers pas" (de Matt Shakman), après une année 2024 moins faste pour Marvel, où seul "Deadpool & Wolverine" (de Shawn Levy) était sorti. Réalisé par le nouveau venu chez Marvel Studios, Julius Onah ("The Cloverfield Paradox", Netflix, 2018), ce film a alors la lourde de tâche de légitimer (sur grand écran) Sam Wilson dans le costume de Captain America, héritier du bouclier de Steve Rogers (Chris Evans), et toujours affublé de sa combinaison dorsale volante en vibranium. Cette aventure se doit aussi de rassurer le producteur Kevin Feige et autres investisseurs de l’écurie Marvel après les méchantes contrebandes commerciales de "Ant-Man et la Guêpe : Quantumania" (Peyton Reed, 2023) et de "The Marvels" (Nia DaCosta, 2023). Mais y parvient-il ?

Dans cette quatrième aventure dédiée à Captain America, Sam Wilson (Anthony Mackie) reprend dès lors du service au côté de son acolyte Joaquin Torres, alias Falcon (Danny Ramirez), tandis que Thaddeus « Thunderbolt » Ross (Harrison Ford, remplaçant l’acteur William Hurt après son décès survenu il y a trois ans), ancien Lieutenant-Général de l’Armée des États-Unis puis Secrétaire d’État, est désormais devenu le nouveau Président des États-Unis, tout en ayant toujours une dent contre les Avengers, après que ces derniers aient notamment refusé de signer, par le passé, les accords de Sokovie. Aperçu pour la première fois dans "L’Incroyable Hulk" (Louis Letterier, 2008), Ross avait également mené le scientifique Bruce Banner (joué à l’époque par Edward Norton) à se transformer en Hulk, cherchant un moyen à recréer le sérum du Super-Soldat. Outre un clin d’œil évident à ces événements (Ross étant le beau-père de Banner), et réhabilitant dès lors le second film de l’univers cinématographique Marvel, "Brave New World" offre également un second souffle aux "Éternels" (Chloé Zhao, 2021). Ou du moins au Céleste Tiamut, devenu depuis une île Céleste, dans l’océan Indien, et désormais prisé pour sa source d’adamantium. Objet de convoitise, ce métal est ici au cœur d’un traité mondial que la Maison Blanche aimerait faire ratifier par les autres puissances, tandis que le président élu, en plus de soumettre à Captain sa volonté de réformer les Avengers, lui proposera de devenir son nouvel associé, malgré leurs divergences. Sauf qu’une tentative d’assassinat à l’égard du Président viendra perturber ses plans...

Tout va très vite dans "Brave New World", Julius Onah ne perdant pas une seconde pour installer son action. Or, ce n’est pas l’efficacité qui manque à son film, au cours duquel on ne voit pas le temps passer, signe d’un digne divertissement signé Disney/Marvel. Il faut dès lors s’accrocher ici aux ailes et pirouettes de Captain, tout comme à celles du scénario, ressuscitant avec plus ou moins de réussite (et beaucoup de courage), des épisodes mal-aimés (voire oubliés) de l’univers cinématographique Marvel. Connaître les différents personnages et leurs relations déjà établies pour saisir ici les enjeux de cette histoire s’avère dès lors indispensable à sa compréhension, et à son appréciation. Car le film de Julius Onah n’est pas très avare en explication, et préfère plutôt s’exécuter. Mais une fois l’indigestion passée, on se laisse pourtant prendre au jeu, bien aidé par les quelques retournements de situation que nous réserve l’intrigue, d’ailleurs aux allures d’un haletant thriller politique et complotiste. Dommage que celui-ci se révèle brouillon et superficiel, passant notamment d’un début de troisième guerre mondiale à la révélation d’une conspiration vengeresse, laquelle n’est - qu’on se le dise - guère convaincante, l’antagoniste de cet épisode (qui n’est pas celui qu’on aurait pu croire) apparaissant géographiquement n’importe où il veut et quand il veut, tel un snap à la Thanos, ce qu’on a du mal à croire (malgré les facultés que les événements lui confèrent)...

Du point de vue du nouveau visage de Captain, Anthony Mackie se révèle convaincant sous la peau d’un héros hésitant et ne se sentant pas légitime d’avoir hérité du bouclier de Steve Rogers. Face à lui, Harrison Ford l’est tout autant, surtout en impressionnant Red Hulk, tandis que les acteurs Giancarlo Esposito et Shira Haas en imposent avec leurs personnages, même s’ils sont sous-exploités. On pourrait également en dire autant des effets spéciaux, lesquels sont particulièrement réussis lorsqu’ils sont filmés en premier plan (la scène de la Maison Blanche), mais complètement ratés dès que Julius Onah fait appel à des fonds verts absolument nauséabonds pour les arrière-plans et décors entourant l’action. Ainsi, la scène de combat des cerisiers à Washington est encore plus laide que ce que le présageait déjà la bande-annonce du métrage, ce qui est quelque peu désolant, d’autant plus avec un budget de production de 180 millions de dollars, même s’il est moindre que celui des récentes productions chez Marvel. Signe d’économies ? L’avenir nous le dira avec l’exploitation de "Brave New World", bien qu’on doute qu’elle atteigne les recettes mondiales (1,115 milliard) de "Civil War" (Anthony et Joe Russo, 2016), les précédentes aventures de Captain America au cinéma (même si en équipe)...



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