Genre : Thriller
Durée : 91’
Acteurs : Mark Wahlberg, Michelle Dockery, Topher Grace, Monib Abhat...
Synopsis :
L’US Marshals Madelyn Harris est chargée d’escorter Winston, criminel et informateur, jusqu’à New York pour qu’il y témoigne contre un parrain de la mafia. Ils voyagent à bord d’un petit avion volant notamment au dessus de l’Alaska. Elle est méfiante envers le pilote de l’appareil, Daryl Booth, qui ne semble pas être celui qu’il prétend être...
La critique de Julien
Alors que "La Résurrection du Christ", la suite (tant attendue) de son épopée biblique à succès [1] "La Passion du Christ" (2004) devrait entrer en production fin février-début mars prochain (avec le retour de Jim Caviezel dans le rôle de Jésus), Mel Gibson dégaine un pur actionner avec "Flight Risk" ("Vol à Haut Risque" en version francophone), dans lequel le cinéaste retrouve Mark Wahlberg après deux précédentes réalisations. Et s’il est difficile de croire que le scénario de ce film faisait partie de ceux de la Black List des synopsis encore non produits les plus appréciés à Hollywood, il l’est d’autant plus de croire que Mel Gibson est aux commandes de ce film, lui à qui l’on doit aussi "Tu ne Tueras Point (2016) [2], étant donné un film en pilotage automatique...
Thriller insignifiant, "Flight Risk" suit alors le transfert en avion privé de Winston, un comptable et informateur (Topher Grace) jusque-là caché dans une région (très reculée) de l’Alaska, lequel doit être escorté jusqu’à Anchorage (ville la plus peuplée de l’État) pour ensuite être rapatrié à New York où il sera amené à témoigner contre son ancien client, lequel n’est autre qu’un puissant parrain de la mafia. Chargée de mission, l’US Marshals Madolyn Harris (Michelle Dockery, découverte dans la série "Downton Abbey"), ne sachant pas piloter l’appareil, voyagera alors avec le pilote Texan Daryl Booth (Mark Wahlberg). Ou du moins en apparence, étant donné qu’il ne s’agit pas là du vrai "Daryl"...
Se déroulant entièrement dans le cockpit de l’avion, la mise en scène du film se veut dès lors statique, n’offrant que bien peu à se mettre sous la dent durant ce vol - heureusement - de type court-courrier. Le film se repose alors sur ses personnages stéréotypés, dont Michelle Dockery interprétant une agente US Marshals au passé trouble, mais dévouée à sa mission, Topher Grace en criminel méfiant et excentrique, et évidemment Malk Wahlberg, lequel se la joue tueur à gages psychotique à l’affreuse casquette chauve, lui qui se serait pourtant rasé la tête pour le tournage (mais on en doute fort au vu du résultat). "Vol à Haut Risque" porte alors assez mal son titre, et vole sans cesse à basse altitude jusqu’à son atterrissage forcé et faussement spectaculaire, comme si Mel Gibson s’était dit qu’il devait tout jouer sur cette scène, histoire de rattraper le manque de turbulences de son métrage prévisible, et sans once d’ambition. Quelle tristesse ainsi d’assister à cette sortie de piste du cinéaste, en espérant maintenant qu’il ne sera pas trop occupé par sa nouvelle fonction "d’ambassadeur spécial" à Hollywood pour le Président Trump, et nous revienne ainsi avec sa propre résurrection, avant celle du Christ...