Genre : Action, thriller
Durée : 120’
Acteurs : Gerard Butler, O’Shea Jackson Jr., Rico Verhoeven...
Synopsis :
"Big Nick", agent tenace à la dent dure, et le grand criminel Donnie Wilson sont de retour dans une course-poursuite époustouflante. Suite aux évènements précédents, Big Nick recherche Donnie en Europe où il s’est fait une place dans le négoce de diamants. C’est avec une bande de dangereux criminels que Donnie prépare un gros braquage au sein du marché d’échange de diamants le plus sécurisé au monde. Mais ils sont aussi sous la menace de la fameuse mafia Pantera.
La critique de Julien
Il aura fallu attendre sept ans avant de pouvoir découvrir la suite du film de casse "Criminal Squad (Den of Thieves)" de Christian Gudegast, lequel avait rencontré un succès modéré lors de sa sortie, avec 80 millions de dollars de recettes pour un budget de production de 30 millions. On y découvrait alors Gérard Butler dans la peau d’un flic aux méthodes peu orthodoxes, enquêtant sur un gang de braqueurs multirécidivistes s’apprêtant à braquer la Réserve fédérale de Los Angeles. Tandis qu’on y retrouvait également Curtis "50 Cent" Jackson et O’Shea Jackson Jr., il s’agit là du premier long métrage du scénariste de "La Chute de Londres" (2016) - déjà avec Butler, lequel avait coécrit le scénario "d’Un Homme à Part" (F. Gary Gray, 2003) avec Paul Scheuring, le créateur de la "Prison Break". Musclé, brutal, rondement mené, fiévreux, plein de testostérone et profitant de quelques retournements de situation bien orchestrés malgré des longueurs et facilités scénaristiques, ce premier film était plutôt une sympathique surprise, laquelle appelait à une possibilité de suite, ce qui est désormais chose faite.
Sous-intitulé "Pantera" du nom du nouveau gang qu’a rejoint Donnie (O’Shea Jackson Jr.), le principal cerveau du braquage de la Réserve fédérale de Los Angeles, ayant joliment caché son jeu et court-circuité le travail de "Big Nick" (Gérard Butler), cette suite reprend là où les précédents événements s’étaient terminés, les Panthers s’apprêtant désormais à voler un diamant, alors en transit à l’aéroport d’Anvers, espérant ensuite le revendre au World Diamond Center d’Anvers et faire ainsi une excellente affaire. Mais ayant tardivement démasqué Donnie et au courant de ses manigances, tout en n’ayant plus rien à perdre, "Big Nick" menacera Donnie, à moins qu’il ne le laisse entrer dans sa nouvelle bande, afin de se partager leur butin... Mais tout ne se passera évidemment pas comme prévu. Inspirée par le braquage de diamants d’Anvers ayant eu lieu en 2003, et au cours duquel les responsables ont dérobé des diamants (toujours non retrouvés), de l’or, de l’argent et d’autres types de bijoux, cette suite avait ainsi la lourde tâche de succéder à son prédécesseur, apprécié par les amateurs de films d’action bourrins. Or, on peut dire qu’il y parvient globalement, mais sans prendre trop de risques.
Certes, les films de vol, ça court les écrans de cinéma, tout en étant pratiquement un genre en soi. Mais force est de constater de Christian Gudegast sait y faire en la matière, lequel a, il est vrai, eu le temps de préparer son scénario, la faute notamment à Gérard Butler, qui reconnaît sa part de responsabilité pour l’écart de production entre le premier volet et cette préquelle. "Pantera" joue alors dans la même cour que son aîné, tout en mettant du temps à s’auto-enflammer, tel un moteur diesel. On peut aussi reprocher à "Pantera" une inévitable prévisibilité, due cette fois-ci à l’issue des événements de Los Angeles, et auxquels répond cette nouvelle intrigue. Ainsi, s’il n’invente pas la poudre à canon, Christian Gudegast signe, en l’état, une digne suite à "Criminal Squad", tout en restant assez basique, mais efficace, en matière d’action. Dommage qu’il soit seulement trop sérieux et jamais innovant. Ses acteurs, eux, font le job (Butler en prime), malgré des personnages qui manquent d’épaisseur (au contraire de celle de leurs bras), ou qui retournent leur veste sans n’en avoir jamais porté une.
En d’autres termes, les amateurs peu scrupuleux devraient dès lors s’y retrouver avec ce nouveau braquage, certes trop facile et bourré de coïncidences, mais avec son lot de nouvelles trahisons en tous genres et un certain sens du spectacle, toujours aussi brutal.