Synopsis : Brillant professeur à Harvard, Alice Howland adore sa vie, qu’elle partage entre les cours, la recherche et sa famille. Peu de temps avant son cinquantième anniversaire, elle s’étonne de ses trous de mémoire, de plus en plus fréquents. Sans doute est-ce le stress. Mais, un jour, Alice se perd dans son quartier en faisant son jogging, et décide de consulter un médecin. Le diagnostic est sans appel : elle est atteinte d’un Alzheimer précoce. À mesure que ses souvenirs s’effacent et que ses repères disparaissent, Alice doit apprendre à vivre au présent.
Acteurs : Julianne Moore, Alec Baldwin, Kristen Stewart, Kate Bosworth, Ian McShane, Shane McRae, Hunter Parrish, Stephen Kunken.
Ce film adapte "un roman du même nom, écrit par Lisa Genova. Cette professeure d’université en neuroscience s’est inspirée de ses recherches et de sa propre expérience afin de rendre son livre le plus complet possible. Il fut autopublié en 2007 avant de devenir peu de temps après un bestseller." (source Allociné).
You’re Not You abordait la SLA (Sclérose latérale amyotrophique) de façon très, trop larmoyante. Ici, un des co-réalisateurs du film, atteint, lui aussi de SLA (et aphasique à cause de cette terrible affection), aborde une autre maladie, celle d’Alzheimer.
Dans ce film, brillamment interprété par Julianne Moore, c’est une variante qui est en jeu : la maladie héréditaire et précoce. Avec Alec Baldwin, l’actrice nous fait découvrir avec pudeur et émotion les premiers symptômes de cette maladie qui marquent d’autant plus que son personnage est une grande intellectuelle. Des premiers trous de mémoire à la panique de ne plus savoir où l’on se trouve en plein jogging jusqu’à ne plus reconnaître sa maison et y trouver les sanitaires nous assistons à la déchéance progressive des facultés. Il y a aussi le fait qu’il faut annoncer cela aux enfants, parce que la maladie est héréditaire. Certains feront un test génétique... ou pas ! Rien ne permet de guérir cette affection et le réalisateur n’ira d’ailleurs pas au terme, laissant le spectateur impuissant à la fin du film.
Celui-ci m’a d’ailleurs fait vibrer à plusieurs moments, car j’ai un confrère et ami atteint de la maladie (mais dans sa forme "classique" habituelle) et que je me suis moi-même reconnu dans certains troubles cognitifs et la panique conséquente du fait de ma SEP. S’il est possible que cela joue émotionnellement sur mon jugement, il n’empêche que nous avons ici affaire à une excellente interprétation qui nous confronte à notre radicale impuissance face à une maladie qui ne peut encore être guérie à l’heure actuelle.