Genre : Policier, thriller
Durée : 109’
Acteurs : Daisy Ridley, Ben Mendelsohn, Garrett Hedlund, Brooklynn Prince, Caren Pistorius...
Synopsis :
La vie idyllique d’Helena Petterier est mise à mal lorsqu’elle apprend que l’homme qui l’a élevée et gardée en otage pendant 12 ans dans un marécage s’est évadé de prison. Pour protéger son mari et sa fille, Helena va devoir affronter son sombre passé qu’elle a toujours gardé secret et traquer son père, le tristement célèbre Roi des Marais.
La critique express de Julien
Quelques semaines après l’avoir vue dans "Sometimes I Think About Dying" de Rachel Lambert (d’ailleurs toujours visible en salles), l’actrice Daisy Ridley prête désormais ses traits à la fille du "Roi des Marais" dans le thriller "The Marsh King’s Daughter", réalisé par Neil Burger, adapté du roman du même nom de Karen Dionne, sorti en 2017. Tandis qu’on lui doit notamment le thriller "Limitless" (2011) ainsi que le premier volet de la saga "Divergente" (2014), son nouveau film nous plonge dans les marais d’Ontario, filmés d’emblée avec une musique des plus inquiétantes. On y découvre également dans ses premières images le visage ensanglanté de son héroïne, alors à moitié immergé dans une eau peu profonde, avant que cette mise en bouche soit recontextualisée...
Le film nous emmène alors au sein d’un long flash-back, alors que la jeune Helena (Brooklynn Prince) est élevée à la dure par son père (Ben Mendelsohn), lesquels vivent dans l’environnement hostile des marais, tandis qu’il lui apprend les techniques de survie, alors que sa maman (Caren Pistorius), elle, reste enfermée dans leur cabane isolée. Sauf que ce qu’elle ignore encore à ce moment-là, c’est que son père a enlevé sa mère deux ans avant sa naissance, pour la garder alors en captivité... Bien des années plus tard, celle qui était surnommée "Petite ombre" par "son père" est désormais une femme mariée, et mère d’une petite fille. Tout en ayant toujours eu du mal à accepter et à reconnaître le passé, dont à maintenir le dialogue avec sa mère, lesquelles ont donc réussi à s’échapper de l’emprise de cet homme, Helena garde au fond d’elle cette histoire, que son mari (Garrett Hedlund) ignore encore. Mais celle-ci refera surface lorsque Jacob Holbrook, ledit "Roi des Marais", s’échappera de prison. Helena, craignant pour la sécurité des siens, se retrouvera dès lors confrontée à ses souvenirs traumatisants, et prendra Jacob en chasse, tel qu’il lui a appris à le faire, et sur leur territoire de prédilection...
Daisy Ridley porte littéralement sur ses épaules ce thriller revanchard autour d’une relation père/fille toxique et aux fondements abusifs. Son personnage se révèle hanté tout au long de son chemin de résilience par cet homme, qu’elle avait longtemps considéré comme un modèle, alors qu’il n’était en fait qu’un prédateur, avant de le traquer et de le prendre, à son tour, à son propre piège. Dommage cependant que "The Marsh King’s Daughter" n’ait rien d’autre de plus consistant à nous proposer que ces quelques lignes d’écriture, en plus de nager en eaux troubles des facilités scénaristiques. Le film ne brille pas non plus par son exécution, sa mise en scène étant divisée en trois parties bien trop distinctes, et appuyées. De plus, le face-à-face tant attendu n’arrive ici que bien trop tard, tout en ne livrant pas toutes ses promesses. La maladresse l’emporte dès lors sur la tension, faisant de ce film un thriller passable, malgré ses jolis décors et l’implication de son actrice principale, Daisy Ridley.
