Synopsis : Quand Victor, 13 ans, pousse la porte de l’opéra de Montpellier, il ne connaît rien à la musique. Il ne connaît pas non plus son père venu diriger la 6ème symphonie de Mahler. Il l’observe de loin, découvre l’univers des répétitions...
Le jour où Nadia, sa mère, lui annonce qu’ils doivent quitter leur maison sur la plage, Victor s’inquiète. Pour sa mère, dont il sent qu’elle lui cache quelque chose, mais aussi pour sa relation naissante avec Luna, la voisine espagnole. Victor décide alors de se montrer pour la première fois à son père...
Acteurs : Clotilde Hesme, Candela Peña, Grégory Gadebois, Tristán Ulloa, Romain Paul, Mireia Vilapuig, Farid Bendali.
Clotilde Hesme retrouve pour la deuxième fois (après Angèle et Tony) le réalisateur Alix Delaporte pour son deuxième long métrage où nous découvrons le jeune Romain Paul dans son tout premier rôle au cinéma. Le titre du film parlera aux fans de la sixième symphonie (la Tragique) de Gustav Mahler. Deux ou trois coups de marteau peuvent être "joués" durant la symphonie au gré et à l’option d’interprétation du chef.
Le film se laisse regarder même s’il ne renouvelle pas le genre : ici la relation à la mère (malade) dans un lieu de "vie" pas vraiment optimal (une vieille caravane au bord de l’eau) à l’amitié amoureuse naissante et la possibilité de faire carrière dans le football. Confronté à un possible déménagement, exode hors des amours et du foot, le jeune Victor partira à la recherche de son père, chef d’orchestre, de passage à Montpellier (Samuel Rovinski interprété par Grégory Gadebois). Il y dirigera la 6e de Mahler. Il n’a jamais reconnu son fils et ignore probablement son existence.
Victor rencontrera donc son père qui au terme d’un parcours que le film rend de façon trop courte, trop rapide, et sans aspérité lui fera découvrir la musique et une possible reconnaissance. Rien de vraiment neuf donc même si le film ne manque pas de charme, surtout pour ceux qui aiment Mahler.
J’ai noté en particulier le parallèle entre ces itinéraires de retour vers la caravane, dans les dunes, si répétitifs et les répétitions de l’orchestre, mesure après mesure pour rendre audible la lecture du chef (nous sommes très loin, en ce sens, de Whiplash, par exemple).
A l’arrivée, un film sympathique mais qui ne transcende ni ne renouvelle le genre. La relation père/fils est parfois même trop peu développée, voire artificielle. Le réalisateur aurait gagné à mettre le focus sur ce point. Je note cependant le jeu du jeune acteur Romain Paul (Prix Marcello Mastroianni : meilleur jeune espoir) qu’il faudra probablement suivre si du moins il continue dans cette voie.