Genre : Thriller
Durée : 93’
Acteurs : Idris Elba, Sharlto Copley, Iyana Halley, Leah Jeffries...
Synopsis :
Le Dr. Nate Daniels revient en Afrique du Sud, où il a autrefois rencontré sa femme aujourd’hui décédée, pour y passer des vacances avec ses deux filles dans une réserve naturelle tenue par un vieil ami de la famille et biologiste spécialiste de la vie sauvage. Malheureusement, ce repos salvateur va se transformer en véritable épreuve de survie quand un lion assoiffé de sang, unique rescapé d’une violente traque d’ignobles braconniers, se met à dévorer tout humain sur sa route et prend en chasse le docteur et sa famille.
La critique de Julien
La loi de la jungle. Avant de le retrouver dans le tant attendu "Trois Mille Ans à t’Attendre" de George Miller en septembre prochain dans la peau d’un Djinn (et cela aux côtés de Tilda Swinton), Idris Elba se voit confronter à un vilain lion rebelle dans "Beast", étant donné que des braconniers ont décimé son groupe. Un film - bête - tourné en Afrique du Sud et signé par l’islandais Baltasar Kormákur, lequel ne devrait pas aider la cause animale, à l’heure où les lions sont toujours aussi décimés par l’homme ou protéger pour le tourisme, bien qu’ils valent dans certains pays bien plus lorsqu’ils sont morts...
L’acteur britannique y interprète ainsi un médecin veuf, bien que séparé de la mère de ses deux adolescentes avant sa mort. Ce dernier et ses deux filles s’envolent alors en Afrique du Sud, pour un voyage organisé de longue date, là où il a rencontré sa femme pour la première fois. L’occasion d’y retrouver un vieil ami de la famille et collègue biologiste de la faune (joué par Sharlto Copley), de fouler ces terres sauvages et ancestrales, tout comme d’y faire un safari. Sauf qu’un féroce félin incontrôlable en décidera autrement, bien décidé à tuer n’importe quel humain qu’il croisera sur son territoire...
Difficile de trouver de quoi se mettre sous la dent devant ce divertissement ultra convenu, lui qui frôle le ridicule, en plus d’être périmé depuis belle lurette. Loin de toute ambition, "Beast" se contente en effet d’enchaîner les scènes de paniques et d’attaques, tout en nous bassinant émotionnellement avec une relation père-filles quelque peu tendue, étant donné un drame familial duquel persiste encore des incompréhensions et rancœurs. Que dire aussi de l’écriture des personnages, qui agissent de manière irresponsable, comme s’ils cherchaient eux-mêmes à se mettre en danger, ou encore dudit lion, réalisé évidemment en images de synthèse ? Rien ne surprend guère, et le plus effrayant ici est sans doute de faire passer une pauvre bête menacée pour un monstre sanguinaire, alors qu’elle n’avait rien demandé d’autre que de vivre tranquillement dans la savane, entourée des siens... Bref, même pas peur !