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Simon Curtis
Downton Abbey II : une Nouvelle Ere
Sortie du film le 04 mai 2022
Article mis en ligne le 19 mai 2022

par Julien Brnl

Genre : Drame

Durée : 126’

Acteurs : Maggie Smith, Hugh Bonneville, Imelda Staunton, Matthew Goode, Laura Carmichael, Elizabeth McGovern, Michelle Dockery, Tuppence Middleton, Dominic West, Laura Haddock, Hugh Dancy, Nathalie Baye, Jonathan Zaccaï...

Synopsis :
La famille Crawley s’apprête à célébrer deux mariages à Downton Abbey dont celui de Tom Branson et sa fiancée Lucy, mais un réalisateur hollywoodien veut transformer la demeure en plateau de cinéma. Au même moment, ils apprennent que Lady Violet vient d’hériter d’une villa située dans le sud de la France.

La critique de Julien

Suite au succès du premier film, il n’était qu’une question de temps avant qu’on ne retrouve une nouvelle fois au cinéma la famille Crawley et leurs domestiques. Or, comme son titre l’indique, "Downton Abbey II : une Nouvelle Ere" va marquer du changement pour ces derniers. Toujours écrit par le fidèle Julian Fellowes, mais cette fois-ci réalisé par Simon Curtis ("My Week with Marilyn", "La Femme au Tableau", etc.), cette suite déroule son intrigue à l’issue de celle du premier film, qui, en tant que néophyte, avait réussi à nous régaler, et surtout à nous familiariser avec cette irrésistible famille aristocratique anglaise fictive, et leurs adorables valets.

Plaisir coupable assumé, "Une Nouvelle Ere" permet donc au phénomène mondial de revenir sur le devant de la scène cinématographique. Il y sera alors question, d’une part, du remue-ménage occasionné par le tournage d’un film hollywoodien muet entre les murs de la bâtisse (il faut bien trouver de l’argent pour réparer le toit !) et, d’autre part, de révélations d’héritage concernant la comtesse douairière Lady Violet (Maggie Smith), elle qui ne semble donc pas avoir encore révélé tous ses derniers secrets...

En restant fidèle aux valeurs développées dans la série, Simon Curtis reprend ainsi le flambeau pour mettre en scène l’évolution des personnages de la série, dont l’intrigue de la première saison débutait à la date du 15 avril 1912 (correspondant au jour du naufrage du Titanic), pour s’achever après six saisons (et 52 épisodes), à la date du 1er janvier 1926. On est donc ici en 1928, alors que le milieu aristocratique de Downton Abbey doit, malgré lui, accepté d’ouvrir ses portes à une équipe de tournage, mais également à ses acteurs, vus pour certains membres de la famille Crawley comme de vulgaires personnages, eux qui espèrent ainsi qu’ils ne toucheront à rien, au contraire des domestiques, qui les idolâtres. Par ce biais, il y sera question aussi de l’évolution du cinéma au travers de l’Histoire, passant ici du muet au parlé, et de ce que cela a engendré de remise en question, et ici d’opportunités insoupçonnées pour certains...

Sans surprise, la rencontre entre le monde des ricains et des anglophones de la haute société, en partie au cœur du film, réserve de jolis moments, et même une belle et inattendue cohabitation, amenant par la même occasion de nouveaux enjeux et responsabilités aux personnages clef de la série. Enfin, l’héritage de Lady Violet, ici une villa dans le sud de la France héritée d’un gentilhomme qu’elle a connu dans les années 1860 (le marquis de Montmirail), va quant à lui soulever quelques sueurs froides à son fils, Robert Crawley, 7e comte de Grantham (Hugh Bonneville), quitte à égratigner un brin la réputation de comtesse douairière. Mais alors juste un peu. Face à ces deux trames narratives qui avancent au pas à pas, c’est donc tout l’univers, à la fois intact, flamboyant et modernisé de la série que les fans retrouveront avec plaisir, avec tout ce qu’ils y aiment, dont ses personnages (mention spéciale à la fabuleuse Lady Mary Josephine Talbot, jouée par la pétillante Michelle Dockery), fille aînée de Lord et Lady Grantham, glamours et "so british". Mais en ce qui nous concerne, si on a aimé retrouver ces derniers, découverts au travers du premier film, ce "Downton Abbey II : une Nouvelle Ere" nous a paru moins réussi que l’était son prédécesseur, notamment en termes d’émotion, qu’on a trouvé ici plus prévisible, tandis que le scénario, s’il ne souffre d’aucune fausse note, manque d’ampleur. Qu’à cela ne tienne, on a apprécié plonger dans cette ère, nouvelle...



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