Aces est un film espagnol de Alfonso Zarauza. En voici le résumé : Abandonnée par son compagnon, Neneta décide de retourner dans sa Galice natale. Du boulot, elle va en trouver, comme manoeuvre dans un chantier de construction. Mais il lui faudra se battre pour trouver sa place... Le réalisateur galicien Alfonso Zarauza dresse un magnifique portrait de mère célibataire héroïque, dans un contexte de crise aigüe. Ici, comme chez Ken Loach, la trame narrative éminemment sociopolitique conscientise, bouleverse et émeut, car l’héroïne - bouleversante Lola Duenas (Alleluia, Les Amants passagers, Volver) - ne rend jamais les armes. Une ode au combat, ardente et chaleureuse.
Au sortir de la projection presse, j’avais l’impression d’avoir vu un film des frères Dardenne revisité par Ken Loach. Non que ce film serait comparable, "commensurable" à ceux de ces augustes réalisateurs mais parce que la thématique abordée aurait pu l’être par ceux-ci. Sur fond de crise financière et économique mondiale et ici, espagnole, nous découvrons les conséquences pour les gens, pour les travailleurs. Elles sont dramatiques. Et tout est dit dès une première consigne d’un contremaître : "L’important n’est pas la qualité mais la quantité !". L’ouvrière du bâtiment, protagoniste principale aura l’occasion de le constater (à cause de malfaçons) lorsqu’elle emménagera dans la maison construite par sa société, achetée à crédit et qu’il lui faudra revendre ou plutôt tenter de revendre, comme tant d’autres qui voulurent être propriétaires. On se doutera bien qu’il n’y aura pas de happy end !