Synopsis : Luc est un chanteur lyrique renommé. En pleine crise personnelle, il accepte d’animer un atelier de chant dans un centre de détention pour femmes. Il se trouve vite confronté aux tempéraments difficiles des détenues. Entre bonne conscience et quête personnelle, Luc va alors tenter d’offrir à ces femmes un semblant de liberté.
Acteurs : Alex Lutz, Agnès Jaoui, Hafsia Herzi, Veerle Baetens
Deuxième long métrage d’Etienne Comar, après Django(2017), A l’ombre des filles vient après Un triomphe et souffre un peu de la comparaison avec ce dernier. On retiendra surtout la performance d’Alex Lutz qui transcende le film par son interprétation, confirmant ainsi le talent qu’il exprime depuis quelques films (Guy, Vortex). Dans la foulée, il faut mettre en avant le jeu des actrices, tant professionnelles que "non-professionnelles". Si A l’ombre des filles souffre de la comparaison avec Un triomphe, c’est parce qu’il est difficile de découvrir l’axe et le thème du film. Le réalisateur ne semble pas mettre l’accent sur un point particulier. Ce n’est pas vraiment un film de prison car celle-ci se dilue dans les décors. Dès lors, l’on se retrouve avec un film qui suit divers axes : la prison, la rédemption de détenues par le chant... ou la rédemption d’un professeur par le chant, la dépression d’un chanteur qui passe par le creux de la vague, la perte de la voix, la voix que l’on retrouve grâce à un chant pour contre-ténor (éblouissante scène d’Alex Lutz... en playback, le seul du film), la perte de sens de la vie professionnelle et affective... Ces différents éléments abordés font qu’il est difficile de se passionner pour le film. Certes les actrices et acteurs font le maximum, et le font bien, mais le spectateurs, lui, se demandera ce que le réalisateur veut transmettre dans le film. Celui-ci n’est pas à jeter mais risque de s’oublier assez vite malgré le jeu exceptionnel de son acteur principal, qui, pour le cas présent, n’est pas à l’ombre des filles !