Broken Hill Blues est un film suédois réalisé par Sofia Norlin.
Reconnaissons-le tout de suite : les images et la photographie sont superbes (la réalisatrice à d’ailleurs reçu un prix au Festival de Stockholm ainsi que l’équivalent suédois des Oscars pour la meilleure photographie. Elle s’intéresse ici la ville la plus au Nord de la Suède, Kiruna, où se trouve la plus grande mine de fer au monde. Mais la ville est menacé d’effondrement devant l’ampleur de la profondeur de creusement. Arrêter l’activité aurait une conséquence désastreuse : la mort de l’économie de cette ville. La seule solution : déplacer la ville de plusieurs kilomètres, la voie ferrée, les canalisations, etc. Décision prise en 2009 mais tâche d’une telle ampleur que la fin du chantier est prévue en 2099 !
Aucun avenir pour les habitants. On y suit quatre jeunes qui rêvent d’un avenir meilleur... mais comment les réaliser ? Le film suit ces jeunes mais de déroule sur fond d’interrogation écologique. Plusieurs confrères et moi-même avons eu une impression d’inachevé, de travail d’étudiant. Quel était le "focus" du film ? Sur quel élément se concentrer. D’autres en revanche ont apprécié la démarche et y ont retrouvé des lignes directrices du cinéma scandinave. L’un m’a même fait part d’un lien avec le Ragnarök, une fin du monde dans l’univers mythologique nordique.
Donc un beau film qui ne m’a pas totalement convaincu mais que cela ne vous empêche pas de le voir lors d’une éventuelle sortie en salle.