Synopsis : Résolu à ne plus travailler pour d’autres, Jérôme cherche à monter sa société coûte que coûte, et ce malgré les réticences de Laura, sa femme. Ugo, leur fils de 11 ans, joue au tennis et veut devenir champion. Pour cela, il lui faut intégrer le centre national d’entraînement, à Roland Garros. Comme son père, il est prêt à tout pour arriver à ses fins. Ensemble, Ugo et Jérôme vont apprendre qu’on ne peut pas contourner toutes les règles pour réussir.
Acteurs : Valeria Bruni Tedeschi, Olivier Gourmet, Vimala Pons, Sam Louwyck, Jean-Yves Berteloot, Charles Mérienne, Husky Kihal.
Les frères Dardenne co-produisent ce film qui m’a laissé une impression mitigée. Olivier Gourmet dans le rôle principal excelle à nous proposer un personnage détestable dans son rôle de mari et de père. Mais cela ne suffit pas à entrer dans le film qui hésite entre plusieurs thèmes : s’agit-il de la dérive d’un homme qui a perdu son boulot et veut devenir indépendant ? S’agit-il de la difficulté de vivre dans un couple quand on a la quarantaine ? S’agit-il de la relation d’un père avec son fils ? S’agit-il de nous montrer des parkings et des grandes surface, une certaine image du Nord ou le milieu (féroce ?) du monde du tennis chez les tous jeunes ?
A plusieurs reprises j’ai pensé à un film comme La Régate. Pas totalement raté, pas totalement réussi. Comment les fautes des pères rejaillissent sur les fils (pour reprendre une thématique biblique !) semble être le dernier tournant du film qui aurait gagné à ne garder qu’un seul fil conducteur. Terre battue laisse entendre un film sur le tennis, ce qu’il n’est pas vraiment... à moins qu’il ne faille creuser profondément sous les mots pour trouver un jeu de mots lacanien dans le titre ?
A noter quand même la prestation d’un tout jeune acteur Charles Mérienne, découvert un an plus tôt par le réalisateur lors du tournage d’un documentaire sur de jeunes joueurs de tennis (Les petits joueurs).
Ma note, est un clin d’oeil au tennis, un juste milieu où tout est possible pour faire rebondir la balle de ce réalisateur dont c’est le premier long métrage. Ni bon ni mauvais donc, simplement un 15-15, balle au centre !