Synopsis : 2013. Une gymnaste de 15 ans est tiraillée entre la Suisse, où elle s’entraîne pour le Championnat Européen en vue des JO, et l’Ukraine où sa mère, journaliste, couvre les événements d’Euromaïdan.
Acteurs : Thea Brogli, Nastya Budiashkina
Olga est le premier long-métrage d’un jeune réalisateur français, Elie Grappe, dont le film a été sélectionné pour représenter son pays aux Oscars de l’an prochain. Comme d’autres films sortis cette année, Olga parle d’une histoire plus grande que celle de ces personnages. Ici, les manifestations pro-européennes de fin 2013 et de 2014 en Ukraine. Cela nous est montré grâce à des images d’archives, d’une part, et par le biais du regard d’une jeune gymnaste ukrainienne, son pays ne prévoyant pas la double nationalité.
Olga a de nombreux aspects documentaires et c’est d’autant plus prégnant que la majorité du casting n’est pas constitué d’acteurs mais, notamment, de membres de l’équipe de réserve de gymnastique ukrainienne mais aussi de membres de l’équipe Suisse. Il y a donc des moments intenses de gymnastique, de répétitions et d’épreuves qui sont filmés et l’on découvre tout le travail technique, à la fois des athlètes mais aussi de l’équipe du film. Celui-ci devrait d’ailleurs plaire aux fans de gymnastique (olympique). Les "actrices" sont crédibles dans leurs rôles (et pour cause) et l’on peut penser que la mémoire des incidents dramatique liée à la contestation du président pro-russe Viktor Ianoukovytch (qui fut remplacé par Oleksandr Tourtchynov), a dû jouer une fonction cathartique dans le film.
Malgré la beauté des images sportives, malgré la douloureuse mémoire des événements évoqués, le film pourrait apparaître plus un objet de curiosité qu’une véritable oeuvre cinématographique. L’on ne peut cependant que lui souhaiter d’ouvrir une fenêtre sur la Suisse et sur le tragique de la situation complexe en Ukraine !