Synopsis : Paul Château-Têtard, vieux garçon de 45 ans et pur produit du 16e arrondissement de Paris, prend le métro pour la première fois de sa vie et tombe amoureux d’une jeune guichetière, Ava. Leur mariage n’est pas du goût de « maman », Adélaïde Château-Têtard, qu’on appelle aussi la Reine Mère. Pourtant cette dernière s’en accommode : un héritier serait le bienvenu. Mais le bébé tarde à venir... Une guerre sans pitié s’engage entre les deux femmes, la Reine-mère étant persuadée qu’Ava trompe son fils. Il doit bien y avoir un amant quelque part…
Acteurs : Anaïs Demoustier, Philippe Katerine, Josiane Balasko, William Lebghil, Sergi López
Nous devrions être honteux d’écrire que nous avons apprécié ce film, une comédie française typiquement boulevardière et totalement assumée avec des acteurs et actrices qui s’impliquent dans des rôles borderline ! L’affiche n’est pas significative de ce long métrage d’Antonin Peretjatko et pourtant elle en représente quelques scènes ou personnages clé !
L’humour est présent dans ce film où tout le monde en prend pour son grade, depuis les gilets jaunes jusqu’à la théorie du ruissellement en passant par la suppression de l’ISF les allusions à l’actualité française sont largement présentes. D’ailleurs le film commence par une chasse à courre avec, justement, l’aide de gilets jaunes pour passer très vite à vingt ans plus tard. En fait vingt ans de fiction puisque le monde de l’époque de cette chasse et celui de l’époque actuelle est le même et il s’agissait simplement ici de situer deux des personnages principaux, Adélaïde Château-Têtard et son chauffeur. L’on pourra se dire que les gags sont téléphonés ! D’ailleurs il nous est souvent arrivé de rire avant ceux-ci, an grand dam peut-être de confrères et consoeurs qui ont dû se demander ce que nous aimions dans un tel film ! Et pourtant, fan de théâtre de boulevard dans nos jeunes années, les ressorts du comique prévisible se retrouvent dans ce film pour un plaisir coupable que nous assumons.
Antonin Peretjatko adapte une mini nouvelle de Noëlle Renaude, "Il faut un héritier" et y mixte, pour le plus grand fun, une nouvelle de Tchékhov, « Le Roman d’une contrebasse ». Les acteurs entrent à fond dans leur jeu (le film pourrait d’ailleurs être une pièce de théâtre), surjouent probablement et assument d’en faire des tonnes. C’est donc un film sans prétention ou du moins... sans autre prétention que de faire rire. Même si ce n’est pas du tout du cinéma d’auteur, de temps en temps, cela fait du bien. En tout cas, cela nous a fait du bien et on assume !