Genre : Thriller
Durée : 88’
Acteurs : Indya Moore, Isabelle Fuhrman, Logan Miller, Taylor Russell, Holland Roden...
Synopsis :
Dans ce nouveau volet, six personnes se retrouvent involontairement enfermées dans une autre série "d’escape games", découvrant peu à peu ce qu’elles ont en commun afin de survivre... et découvrant surtout qu’elles ont toutes déjà joué à ce jeu auparavant.
La critique de Julien
Suite du film "Escape Game", également réalisé par Adam Robitel et sorti en 2019, "Le Monde et un Piège" se déroule peu de temps après les événements du premier volet, alors qu’on y retrouve les survivants Zoey (Taylor Russell) et Ben (Logan Miller), en pleine enquête menée de leur côté afin de faire tomber la société Minos Corporation, laquelle les avait embarqués, eux et quatre autres personnes, dans un escape game orchestré, alors pas comme les autres, car ici mortel, dans tous les sens du terme.
Pensé comme un film unique, "Escape Game" fut alors un succès sur la longueur, remportant près de dix-sept fois la mise de son budget à son studio de production. Dès lors, une suite a rapidement été mise en chantier, et dont la date de sortie a longtemps été repoussée en raison de la crise sanitaire que nous connaissons. Mais que veut donc ce "tournoi des champions", comme son titre, révélateur, en version originale, nous l’annonce ?
Quand on sait que, pour cette suite, l’une des principales difficultés pour Robitel, et ses scénaristes, est d’avoir dû réfléchir à de nouveaux escape games capables de surpasser ceux du premier volet, on se dit qu’il aurait mieux fallu cogiter un peu plus longtemps sur la question. Pompé sur "Cube" (de Vincenzo Natali, 1997) ou encore "Saw" (de James Wan, 2004), ce thriller de sous-genre est en effet à la traîne par rapport à son modèle, déjà peu satisfaisant, bien qu’on lui reconnaissait, parfois, une belle imagination, même si on en ressortait frustrés. Les différentes salles qu’empruntent ici les "nouvelles victimes" sentent ainsi le déjà vu, tandis que les épreuves et la mise en scène manquent d’originalité, de force, d’ampleur, de cinéma, alors que son réalisateur avait déclaré qu’il poursuivrait coûte que coûte une sortie en salles sans alternative de streaming, pensant que l’obscurité de la salle de cinéma permettrait au film d’être le plus effrayant et le plus excitant possible. Sauf qu’il n’en est rien, la faute à zéro tension. De plus, la manière dont les deux protagonistes principaux et les autres "joueurs" se retrouvent une nouvelle fois entre les mains de Minos n’a ici aucun sens, de même que le fait que l’organisation se répand par magie, dans notre société (d’où le sous-titre "le monde est un piège"), et gagne ainsi du terrain (et même de la hauteur), tandis que le scénario ne va jusqu’au bout de ce qu’il défend (en gros, "il ne faut croire que ce que l’on voit"). "Escape Game 2" se regarde alors comme un avion qui passe dans le ciel, à la différence près qu’on préfèrerait ne pas être dedans...