Genre : Action, thriller
Durée : 121’
Acteurs : Jason Statham, Josh Hartnett, Holt McCallany, Jeffrey Donovan, Laz Alonso, Eddie Marsan, Scott Eastwood, Andy Garcia...
Synopsis :
Lorsque H est engagé dans une société de transports de fonds chargée de transporter des centaines de millions de dollars par semaine, un braquage mortel vient de se produire. Le personnel est méfiant envers le mystérieux H : est-il un agent infiltré, un héros de guerre ou un génie du crime ?
La critique de Julien
Vague remake américano-britannique du film français "Le Convoyeur" de Nicolas Boukhrief sorti en 2004, "Un Homme en Colère" est le nouveau joujou de Guy Ritchie, lequel sort un an après la sortie de son très bon précédent film "The Gentlemen". C’est aussi l’occasion pour le cinéaste de retrouver (pour la quatrième fois) celui qu’il a lancé au cinéma avec "Arnaques, Crimes et Botanique", en 1998, alias Jason Statham.
Thriller d’action de braquage, "Un Homme en Colère" possède une mise en scène en tiroir, étant donné qu’il est divisé en quatre parties. Les trois premières nous dévoilent alors chacune d’elles un regard différent sur une attaque meurtrière d’un camion blindé par des individus lourdement armés et déguisés en ouvriers du bâtiment, tandis que la quatrième, elle, est un épilogue résultant, au présent, de la conséquence de cette attaque. Statham y incarne alors un mystérieux Patrick, surnommé "H", engagé chez Fortico Security, une entreprise de camions blindés transportant du cash. Sauf que ce dernier va très vite surprendre ses collègues par ses incroyables aptitudes, notamment au tir, de là à attirer les soupçons et la méfiance à son égard...
Porté par la musique rugissante de Christophe Benstead, ayant déjà travaillé avec Ritchie, et récompensé aux Oscar pour son travail de mixeur sonore, voilà une histoire de vengeance pure et dure dans son fond (moins sur la forme), pour laquelle il est alors nécessaire de débrancher son cerveau. Non pas que le film soit bête (seulement un peu), mais bien parce qu’il est bourré de clichés sur les films de "méchants molosses" (directement emprunté à l’un des chapitres du film), et aussi profond que son titre.
Mené tambour battant par un Jason Statham toujours aussi stoïque dans ses émotions, la seule originalité qu’on trouve à ce film, c’est sa mise en scène (et encore, puisqu’il s’agit là d’un remake), assez tenue, sous forme de flash-back révélateurs. Sauf qu’ils n’amusent pourtant pas, faute de second degré, et surtout d’intérêt. Aussi, la quatrième partie, censée donner suite et conclusion au puzzle formé par les trois premières, souffre d’ellipses malmenant sa cohérence, et de choix scénaristiques brutaux assez frustrants, relatifs aux seconds-rôles, passés à la trappe comme de vulgaires marionnettes.