Synopsis : Hutch Mansell, un père et un mari frustré, totalement déconsidéré par sa famille, se contente d’encaisser les coups, sans jamais les rendre. Il n’est rien. Une nuit, alors que deux cambrioleurs pénètrent chez lui, il fait le choix de ne pas intervenir, plutôt que de risquer une escalade sanglante. Une décision qui le discrédite définitivement aux yeux de son fils Blake, et qui semble l’éloigner encore plus de sa femme Becca. Cet incident réveille chez cet homme blessé des instincts larvés qui vont le propulser sur une voie violente, révélant des zones d’ombres et des compétences létales insoupçonnées. Dans une avalanche de coups de poings, de fusillades et de crissements de pneus, il va tout faire pour tirer sa famille des griffes d’un redoutable ennemi et s’assurer que, plus jamais, personne ne le prenne pour un moins que rien...
Acteurs : Bob Odenkirk, Connie Nielsen, Christopher Lloyd, RZA, Aleksei Serebryakov
Que dire de Nobody, si ce n’est la surprise de découvrir Bob Odenkirk dans un rôle surprenant... mais dans un film balisé et sans surprise dans le genre "revenge movie".
Le film, c’est un peu comme si l’on avait mis dans un shaker : John Wick, Taken, RED et Expandables et que l’on avait mixé le tout. Le pitch n’est pas plus grand que le synopsis ci-dessus, si ce n’est que l’on se doute bien que notre (anti)-héros a un lourd passé et qu’il sait jouer de son corps et des armes. Ici, ce n’est pas quelqu’un de sa famille comme dans Taken, un chien comme dans John Wick, mais le petit bracelet de son enfant qu’on a volé, alors que lui restait là les bras croisés, au grand dam de son fils. Son instinct et sa formation vont se réveiller pour le faire entrer dans un rôle macho au carré, montrant des disponibilités insoupçonnées (qui finalement - faiblesse du film - ne poseront pas plus de questions que cela au fils et à l’épouse). Les mauvais (une sorte de mafia russe) se retrouvent sur le chemin de Hutch après que celui-ci ait rossé plus que de raison quelques membres de ladite mafia qui s’en prenaient à une jeune dame dans un bus. Le reste suivra, sans surprise pour nous proposer un éloge de la virilité à l’ancienne. Les mauvais seront royalement punis avec une aide (in)attendue pour Hutch qui rentrera dans l’estime des siens et attendront la suite (pas annoncée, mais possible si l’on se la joue en mode Taken !). Le spectateur prendra donc fait et cause pour Hutch et attendra le défilé des morts en mode vidéo game. Pour peu que l’on ne demande pas au film plus qu’il ne peut donner, ce sera un agréable divertissement proposé par le réalisateur russe de Hardcore Henry.