Synopsis : Lorsque le soleil commence soudain à tout tuer sur son chemin, les passagers d’un vol de nuit en partance de Bruxelles tentent de survivre par tous les moyens, coincés dans un avion condamné à faire le tour de la Terre...
Acteurs : Pauline Etienne, Laurent Capelluto, Stefano Cassetti, Mehmet Kurtulus, Jan Bijvoet, Alba Gaiia Bellugi, Astrid Whettnall, Yassine Fadel...
Il est difficile de dire beaucoup de cette minisérie, car elle tient essentiellement par son suspens. Le principe de départ, à savoir la destruction de toute vie par les rayons du soleil, est expliqué assez rapidement et, pour invraisemblable qu’il soit, tient sa route car il est cohérent avec le propos. Autrement dit, les hypothèses qui viennent à l’esprit des passagers concernant le comportement d’un militaire italien qui oblige un avion à décoller en toute vitesse seront rapidement confrontées à la réalité. Celui-ci ne ment pas.
Il y a du bon, et du moins bon et du pas bon, mais l’ensemble est très addictif, à tel point qu’on peut la voir en un week-end, voire en une journée de confinement. L’intérêt réside dans les tensions entre les passagers et celles-ci basculent au gré des alliances et des bannissements. Une bonne partie de l’intrigue se déroule dans le huis-clos de l’avion (et ce sont certainement les meilleurs moments de la série). Occasion de découvrir qu’il y a un animal qui sommeille en chaque humain et que celui-ci est capable du pire ou du meilleur.
La série a l’avantage d’être multilingue, même si le français prédomine. L’on passe de l’arabe au turc, au russe, à l’italien, au néerlandais. Avantage d’une série belge réalisée par des cinéastes flamands. Cela donne un aspect de réalité à l’histoire par rapport à l’anglais universel (ainsi dans Kursk).
La série met en avant en ouverture de chaque épisode un des personnages de la série. Il y a des ellipses dans la narration (ce qui me donne à penser que l’on n’avait pas les moyens de faire 12 ou 13 épisodes). Certains personnages manquent d’épaisseur au risque parfois de la caricature. La prise de son n’est pas parfaite (certains devront mettre les sous-titres pour malentendants !). En revanche, la majorité des images nocturnes par la force des choses sont lisibles et permettent de découvrir (notamment) la Belgique sans habitants dans les rues et pourtant cela a été tourné avant le confinement !
Au-delà de ces faiblesses, ce qui fait la richesse de la série, c’est l’intrigue : que se passe-t-il ? Pourquoi ? Vont-ils en sortir ? Cela permet de chevaucher la série à du cent à l’heure.
(c) Netflix