Signe(s) particulier(s) :
– troisième film Philippe Guillard, ancien joueur de rugby à XV reconverti en journaliste, scénariste, écrivain et réalisateur, à qui l’on doit ainsi "Le Fils à Jo" (2011) et "On Voulait Tout Casser".
Résumé : Franck et Karine sont obligés de confier leur fille Camille, censée réviser son bac, à son grand-père André, gendarme retraité et psychorigide à souhait. La situation se gâte quand l’autre grand-père, Teddy, ancien gérant de boites de nuit peu fréquentables, débarque à l’improviste ! La cohabitation entre les papis s’avère plus que compliquée et Camille va profiter de leurs querelles pour vivre sa vie comme elle l’a décidé...
La critique de Julien
Entre Gérard Lanvin, Olivier Marchal et Philippe Guillard, c’est une belle histoire d’amitié. Tandis qu’il a rencontré le premier en 2002 sur l’écriture du film "3 ZÉROS", c’est en 1999 que l’ex-joueur de rugby Philippe Guillard a rencontré le second alors qu’il sortait son second livre "Petits bruits de couloir" (édition de La Table Ronde), et cela via un ami commun, qui n’était autre que Vincent Moscato. Depuis, Olivier Marchal a offert à Gérard Lanvin le premier rôle de son film "Les Lyonnais" (2011), tandis que Guillard leur a offert à chacun un rôle dans son premier film "Le Fils à Jo" (ainsi qu’à Moscato), tandis que Lanvin incarnera l’un des rôles principaux dans le prochain film de son ami intitulé "Bronx", et qui devrait sortir en septembre prochain dans les salles de cinéma (si tout va mieux). En attendant, les trois hommes, qui auraient d’ailleurs vécu ensemble dans la même maison à l’époque du "Fils à Jo", nous offrent ici "Papi Sitter".
Dans cette comédie populaire, deux grands-pères, que tout oppose, vont se livrer une guerre sans merci alors qu’ils doivent veiller sur leur petite-fille Camille (Camille Aguilar), ses parents étant absents pour les deux mois d’été. En effet, tandis que Papi André (Lanvin), gendarme retraité et psychorigide à souhait, est censée la motiver et l’accompagner dans la réussite de son BAC (alors qu’elle n’a encore rien fait de toute l’année), Papi Teddy (Marchal), ancien gérant de boites de nuit peu fréquentables, va arriver à l’improviste. Camille va alors profiter de la situation pour les monter l’un et l’autre, en espérant passer ainsi entre les mailles du filet, et vivre sa vie à sa façon, tomber amoureuse, et développer sa fibre écologique. Bref, tout sauf se laisser dicter sa conduite de conduite...
C’est dans le Sud-Ouest de la France, et plus précisément dans les Landes, qu’a été tourné "Papi Sitter", le long de ses plages ensoleillées, et sublimées par la lumière capturée par le chef opérateur Denis Rouden. Et c’est bien là l’un de seuls vrais plaisirs de ce film, qui s’amuse avec un humour bon enfant d’une situation rabattue et extrêmement prévisible, où, d’un côté, deux adultes, irresponsables par leurs chamailleries, jouent aux enfants, tandis que, de l’autre, une adolescente joue à l’adulte irresponsable. Autant dire que l’on fait très vite ici le tour de cette comédie quelque peu poussive, notamment dans l’écriture de son trio de personnages, elle qui ne dépasse malheureusement pas d’une ligne son résumé.
Outre l’envie de tourner avec ses amis, et de filmer une région qu’il affectionne particulièrement, on ne comprend guère la volonté cinématographique de Philippe Guillard d’avoir mis en mettre en scène ce "Papi Sitter" qui, tel l’un de ses personnages principaux, est très corseté dans son genre, sans pour autant faire de mal...