Synopsis : Ben et Maïna vivent avec leur père tout en haut d’un phare sur une petite île. Pour les protéger des dangers de la mer, leur grand-mère les emmène vivre à la ville. Ben découvre alors que sa petite soeur est une selkie, une fée de la mer dont le chant peut délivrer les êtres magiques du sort que leur a jeté la Sorcière aux hiboux. Au cours d’un fantastique voyage, Ben et Maïna vont devoir affronter peurs et dangers, et combattre la sorcière pour aider les être magiques à retrouver leur pouvoir.
J’avais raté la vision presse. Des confrères journalistes en étaient sortis enthousiastes. Dernièrement, une deuxième vision presse, "enfants bienvenus" était organisée. RCF étant une radio dont une partie des auditeurs a un profil familial, je me suis donc rendu à cette projection, en proposant à une amie de m’y accompagner avec ses trois enfants âgés de 7, 9 et 11 ans. Nous étions tous conscients que nous n’allions pas voir un film à la "Disney" ! De fait, dès les premières images, nous étions aux antipodes de ce dernier ! Des images à la fois anguleuses et tout en rondeur, dans des tons chatoyants.
Pour bien entrer dans le film, dans son histoire et sa thématique, je ne puis que vous conseiller de regarder la bande annonce ci-dessous. Elle vous donnera les principaux fils conducteurs de l’histoire. Celle-ci confronte l’univers des fées et des humains. Un jeune garçon, Ben, va vivre des aventures avec sa soeur, Maïna. Il a pour famille son père et sa grand-mère paternelle. Sa maman a disparu mystérieusement lors de la naissance de sa petite soeur. Outre que celle-ci est muette, le jeune Ben ne s’entend pas toujours très bien avec elle.
Le chant de la mer nous invite à une quête dans un monde féérique et dont certains éléments sont pétrifiés (l’on découvrira bien entendu le pourquoi et le comment dans le film). Seule la petite soeur, demi-fée pourra lever un sortilège, après avoir traversé de nombreuses épreuves et découvert des univers fabuleux (et graphiquement très réussis). Mais il faudra pour cela qu’elle puisse chanter et donc retrouver la voix... mais sans le manteau de sa mère (manteau jeté à... la mer par le père) la petite restera muette.
L’on se doute bien qu’après bien des épreuves dans ce monde celtique, tout sera bien qui finira bien, sachant cependant qu’il faudra faire l’épreuve du deuil ou plutôt de la perte de la maman. En effet, chacun, au terme, devra regagner son monde.
Ce sera donc occasion, pour ceux qui auront vu le film en famille, de prolonger le divertissement par un échange autour des questions et enjeux qui y sont traités.
Un petit écho pour les enfants qui m’accompagnaient : ils ont été globalement séduits par le film, en particulier la plus jeune et l’aîné. En revanche, le puiné se situait entre deux eaux ! et (s’)interrogeait plusieurs fois durant la projection sur des éléments qu’il ne comprenait pas bien.
Enfin, on retiendra aussi le coté enchanteur des chants et de la musique du film. Un excellent long métrage pour le temps des fêtes de fin d’année, à voir en famille en version française et, si possible, ensuite (ou avant) pour les adultes en version originale pour entendre les voix de de Brendan Gleeson, Fionnula Flanagan, Pat Shortt, David Rawle, Jon Kenny, Lisa Hannigan... 85/100