Synopsis :
1. Une nouvelle adaptation du classique de Louisa May Alcott, narrant l’histoire de quatre filles de la classe moyenne durant la Guerre de Sécession.
2. Une nouvelle adaptation des "Quatre filles du Docteur March" qui s’inspire à la fois du grand classique de la littérature et des écrits de Louisa May Alcott. Relecture personnelle du livre, Les filles du Docteur March est un film à la fois atemporel et actuel où Jo March, alter ego fictif de l’auteur, repense à sa vie. (Allociné)
Acteurs : Saoirse Ronan, Emma Watson, Florence Pugh, Eliza Scanlen, Meryl Streep, Timothée Chalamet, Laura Dern, James Norton, Bob Odenkirk, Chris Cooper, Louis Garrel
Greta Gerwig propose une relecture très, voire trop classique, du célèbre roman de Louisa May Alcott. Fallait-il cette nouvelle adaptation, après de nombreuses autres ? La réalisatrice propose un film dont Jo, la narratrice et une des quatre filles du docteur March, semble être son alter ego avec, ici, une mise en abîme du roman dans leur histoire ou vice-versa. Little Women, film en costume, sonne parfois plus anglais qu’américain. Car il se situe durant la guerre de Sécession et donne l’occasion de proposer une vison féministe de l’oeuvre, mais comme contaminée par une relecture contemporaine.
Le spectateur de Little Women oscille ainsi entre un "wouah" et une irritation liée à de nombreux clichés. Ceux-ci sont indéniables et l’on renvoie volontiers aux critiques (négatives) de Critikat ou de daily-movies. En revanche, la séduction et l’enthousiasme ont pris le pas sur le féminisme trop lourd. C’est que les interprètes, actrices et acteurs sont impeccables. Même si pour certains Timothée Chalamet fait du "Timothée Chalamet" (celui que l’on a vu dans Call Me Be Your Name), cet acteur transcende dans son rôle face aux quatre soeurs (puis trois) amoureux de l’une mais épousant l’autre. Saoirse Ronan, Emma Watson, Florence Pugh, Eliza Scanlen habitent leurs rôles, certes avec académisme, mais de façon flamboyante. Ainsi Eliza Scanlen dans le rôle de Beth qui mourra trop trop (comme d’ailleurs que dans celui de Milla dans l’excellent Babyteeth). C’est donc le "wouah" qui l’a emporté pour nous (sur les critiques et reproches que l’on comprend dans la tête), pour un (mélo ?)drame romantique qui se déguste comme une madeleine (de Proust) ou un bonbon au miel !