Synopsis : Cinquième épisode de la saga Rambo. Onze ans après les évènements en Birmanie1, John Rambo vit dans l’ancien ranch de son père à Bowie, dans le comté de Cochise dans l’Arizona. Il gère les lieux avec sa vieille amie Maria Beltran et sa petite-fille, Gabrielle. Cette dernière se rend au Mexique, pensant y rencontrer son père biologique, mais kidnappée par un Cartel de la drogue mexicain. Rambo va alors tenter de la sauver.
Acteurs : Sylvester Stallone, Paz Vega, Sergio Peris-Mencheta, Yvette Monreal, Adriana Barraza, Oscar Jaenada, Joaquin Cosio.
Fallait-il sortir un cinquième volet de Rambo ? En tout cas, il faut espérer que ce sera le dernier. Son acteur principal, mythique, a quitté les trois volets de la série The Expandables (avant une quatrième annoncée pour 2020), car ce dernier sang est largement dispensable. Très violent (interdit aux moins de 12 ans, et on le conseillerait plutôt aux plus de 16 ans en mode jeux vidéo) ce Rambo ne sait sur quel genre danser : réflexion philosophique en voix off (mais plutôt philosophie de comptoir et nous sommes quand même loin de la profondeur du volet inaugural et film d’action en mode "vengeance".
C’est un peu comme John Wick où il ne fallait pas toucher au chien ; ici il ne fallait pas toucher à la fille d’un ami (qu’il élève quasiment comme la sienne). Mais pour arriver à ce qui finalement est la partie la plus spectaculaire du film, il faut passer par les deux premiers tiers qui sont en mode poussif malgré quelques scènes d’action (violentes) intercalées. Les acteurs qui interprètent les Mexicains jouent leurs rôles, souvent aux limites de la caricature.
Reste donc pour les fans d’action et de gore la revanche finale de Rambo : à côté de cela Revenge (Coralie Fargeat, 2017) est un film pour enfants de choeur ! Les fans du genre lui préféreront, par exemple Fuk sau che ji sei (Revenge, la loi du talion) de Ching-Po Wong (2010).
On sera fasciné (ou pas) par la préparation des différents pièges concoctés par Rambo, depuis du matériel de guerre jusqu’au bricolage maison. Bien entendu, l’on verra ensuite leur mise en oeuvre de ceux-ci. L’on ne s’étonnera pas, bien sûr, du fait que les Mexicains continuent à foncer tête baissée dans les différents pièges ; ni non plus, de la capacité de cicatrisation rapide de Rambo et de son rétablissement après un tabassage par plusieurs dizaines de membres du cartel.
On finira par se demander si le rire de confrères dans la salle était nerveux ou de sidération. Il paraitrait que le film s’inspire de Home Alone ! A vous de voir (ou pas) !