Signe(s) particulier(s) :
– suite du film "Mes Vies de Chien" (2017) de Lasse Hallström, également adaptée du roman du même titre écrit par W. Bruce Cameron ;
– premier film de la réalisatrice Gail Mancuso, elle qui œuvrait jusque-là pour des séries et sitcoms, dont notamment autrefois pour de nombreuses épisodes de la série télévisée "Friends".
Résumé : Un chien observe les êtres humains qui l’entourent pour comprendre le sens de sa propre existence.
La critique de Julien
Sorti d’abord en Flandre et à Bruxelles le 12 juin dernier, c’est seulement depuis quelques jours que la suite du film "Mes Vie de Chiens" a pointé le bout de son museau dans nos salles wallonnes, et cela quelques semaines après la sortie d’un autre film du genre, signé Simon Curtis, lequel nous racontait la vie d’un chien philosophe prénommé Enzo, et de son maître Denny Swift, pilote automobile...
La suite du film de Lasse Hallström sorti il y a deux ans est, tout comme son prédécesseur, toujours adapté d’un roman W. Bruce Cameron. On y retrouve alors Bailey, un mélange entre le St. Bernard et le Berger Australien, lequel se fait de vieux os mais vit on ne peut plus heureux avec son propriétaire Ethan (Dennis Quaid) et son épouse Hannah (Marg Helgenberger), ainsi qu’avec leur petite-fille de 2 ans, Clarity June (Emma Volk), et sa mère Gloria (Betty Gilpin). Mais suite à une méfiance envers les parents de son mari décédé quant à la garde de Clarity, Gloria quittera définitivement la maison, laissant ses grands-parents dans l’inquiétude, tout en n’ayant plus de nouvelles d’elle(s)... Mais à la mort de Bailey, Ethan, qui sait que son chien se réincarne à chaque fois en un autre chien, lui demande de prendre soin de Clarity dans sa future nouvelle vie, où qu’elle soit... Neuf ans plus tard, Bailey est alors réincarné en un femelle beagle (on ne sait pas ce qu’il est advenu de lui entre-temps), lequel s’appelle désormais Molly, tandis qu’il est adopté en cachette par Clarity, dans le dos de sa maman irresponsable, et laissant sa fille seule des nuits entière à la maison...
Heureusement, son ami Trent (Henry Lau) n’est jamais loin d’elle, toujours prêt à l’épauler...
Alors que le "patron-chien" Bailey communique toujours avec le public via ses pensées, "Mes Autres Vies de Chien" se veut être un mélodrame surréaliste aussi mièvre que son prédécesseur, centré cette fois-ci non plus sur Ethan, mais bien sur sa petite-fille Clarity, de son enfance à son adolescence, jusqu’à l’âge d’avoir des enfants. Alors que ce chien guidera sans cesse sa nouvelle maîtresse dans sa vie, le film suit son parcours, entre son idylle tardive avec Trent, son rêve de devenir chanteuse, et sa relation compliquée avec sa maman, ayant d’ailleurs inventé des bobards sur ses grands-parents afin d’être certaine qu’elle n’ait jamais plus l’envie de les revoir, ce qui ne sera évidemment pas le cas. Prévisible tout ça !
Ce film édulcoré plaira sans aucun doute aux fans de canidés, bien qu’il propose une histoire bien trop sage et emballée pour paraître sincère. À choisir, on lui préfère largement le film "The Art of Racing in the Rain" de Simon Curtis, bien plus touchant dans la relation d’amitié qu’il nous présente entre un homme et son animal, et plus réaliste par son contexte. Dans les deux cas, ces films ne changeront en aucun cas le cinéma, tout en ne lui faisant pas de mal...