Ce titre est une double référence : cinématographique, celle au film (1996) de notre compatriote Jaco Van Dormael, d’une part ; chrétienne-biblique, d’autre part. Le huitième jour est pour nous le dimanche, soit donc le premier jour de la semaine (en lien avec le premier jour "biblique" de la création, la résurrection du Christ inaugure une nouvelle création). Mais huitième sous-entend déjà une geste liturgique, une réitération. Cela se reproduira, dimanche après dimanche...
Il en sera de même pour ce onzième festival (et onze est également, dans la symbolique chrétienne, signe qu’il faut encore compléter pour aller à 12, un nombre parfait auquel ne devrait pas s’arrêter le BRFF) que l’on retrouvera l’an prochain.
Si les cinéphiles (chrétiens ou pas) n’auront pas de difficulté pour déceler le bon grain de l’ivraie dans cette onzième moisson de films européens, d’autre pourront se demander lesquels peuvent leur être bénéfiques. Je leur propose donc une sélection probablement arbitraire de cinq films parmi ceux que j’ai visionnés. A voir donc en salle, lorsqu’ils sortiront... ou en DVD, si possible à plusieurs, en groupe, pour y réfléchir et en parler :
– Le road movie déjanté Au nom du fils, parce qu’il touche des pages bien sombres de l’histoire de notre Eglise.
– Miele car il aborde, parfois maladroitement, une question éthique qui nous tient à coeur, celle de l’euthanasie et du suicide assisté.
– The Girl whith 9 Wighs (en contrepoint du précédent) qui nous propose un regard plein de vitalité et d’espérance face à la maladie, particulièrement le cancer.
– Ali Blue eyes qui invite à réfléchir sur la place de l’étranger dans nos sociétés, de la violence entre les religions et des tensions engendrées sur nos cultures réciproques.
– Michael Kohlhass, enfin, qui traite notamment de la vengeance. Est-il possible, comme chrétien, de se venger alors que l’on est dans son droit ? Comment envisager (ou pas) le pardon est en effet un thème sous-jacent à ce film.
Découvertes et rencontres
Dès le début du festival, je me suis rendu compte qu’il y avait un point commun avec certaines de nos activités : l’importance du bénévolat et des bénévoles (ou volontaires comme nous disons aujourd’hui). Cela vaut dans tant de domaines de notre société marchande qu’il me paraît important de le relever. Que ce soit pour les JMJ, pour les jeunes de Taizé, les hôpitaux, ou ici ce onzième festival,... rien ne serait possible sans la présence enthousiaste et gratuite de tant de personnes, jeunes ou moins jeunes. Il me semblait important de le souligner. Certes, on a besoin de ceux/celles qui sont "payés pour", comme on dit, mais sans les autres qui dans la lumière ou dans l’ombre assurent une indispensable intendance, nous ne serions nulle part.
J’ai aussi rencontrés des "collègues", journalistes, jeunes (étudiants encore pour certains) ou aînés avec qui j’ai pu échanger. Ils ont découvert - comme certains bénévoles - que derrière le cinéphile il y avait aussi quelqu’un qui exerçait une fonction assez particulière, comme prêtre au service de l’Eglise catholique.
Remerciements
Je remercie particulièrement Marie-France Dupagne qui assurait le contact avec la presse et Patrick Baillieux, chargé du protocole, pour l’accueil qu’ils ont réservé à ce journaliste atypique...
Merci aussi à trois journalistes :
– Constant Carbonnelle du site Le bourlingueur du Net ;
– Thibault Van de Werve, du site cinephilia pour nos sympathiques échanges cinéphiles et enfin,
– Alfons Engelen, qui a notamment attiré mon attention sur le surprenant Boven is het stil.
Le palmarès
Qui dit Festival dit jury, palmarès, concours... Il y a donc des résultats, des gagnants. Vous trouverez l’ensemble du palmarès dans ce document au format PDF.