Signe(s) particulier(s) :
– suite du film d’animation à succès "Comme des Bêtes" (2016) de Chris Renaud, notamment réalisateur de "Moi, Moche et Méchant" (2010) et sa suite (2013), et dixième film produit par le studio Illumination ;
– pour les besoins de la version originale, Harrison Ford a rejoint le casting vocal et donné de sa voix à Rooster, ce qui marque sa première expérience de doublage au cinéma, tandis que Louis CK, qui prêtait sa voix au chien Max, a quant à lui été remplacé par Patton Oswalt, étant donné les accusations d’exhibition sexuelle faites par plusieurs femmes en novembre 2017, que l’humoriste a reconnu, et pour lesquelles il présenta ses excuses.
Résumé : Max fait face à des changements majeurs dans sa vie. Sa propriétaire est maintenant mariée et a un enfant, Liam. Max s’inquiète tellement pour la protection du garçon qu’il développe un tic nerveux. Lors d’un voyage familial à la campagne, Max et son ami Duke rencontrent des vaches mesquines, des renards hostiles et une dinde terrifiante, ce qui ne fait qu’accroître son anxiété. Heureusement, Max est guidé par Rooster, un chien de ferme chevronné qui le pousse à abandonner ses névroses, à trouver son alpha intérieur et à donner un peu plus de liberté à Liam. Pendant ce temps, alors que sa propriétaire est absente, la courageuse Gidget tente de sauver le jouet préféré de Max avec l’aide de Chloé, tandis que Pompon, qui se prend dans ses fantasmes pour un super-héros depuis que sa propriétaire Molly lui a acheté un pyjama de super héro, se retrouvera embarqué dans une mission périlleuse...
Max, Pompon, Gidget et le reste de nos petits amis trouveront-ils le courage d’affronter leurs plus grandes peurs ?
La critique de Julien}}
Après une première aventure à succès (près de neuf-cents millions de dollars de recette dans le monde) sortie il y a trois ans, il était évident que nous allions retrouver Max, Gidget, Chloé et Pompon pour une second tournée. Et il faut dire que pour son réalisateur Chris Renaud, qui sortait déjà du triomphe de "Moi, Moche et Méchant" (2010) et de sa suite (2013), "Comme des Bêtes" venait gratifier un peu plus le savoir-faire du studio Illumination en termes d’animation familiale. Le piège maintenant, c’était de créer une suite pour une suite. Mais ça, c’est mal connaître le scénariste Bryan Lunch, lequel avait déjà écrit celui du précédent film..
On retrouve ainsi nos animaux de compagnie quelques mois après les précédents événements, alors que la propriétaire de Max et de Duke s’est mariée, tandis qu’elle est également devenue maman, ce que Max a eu un peu de mal à accepter au départ, mais non pas par jalousie, mais par peur. Pourtant, il ne lui a pas fallu longtemps avant d’éprouver une grande affinité pour le petit, quitte à s’en sentir comme le protecteur. Sauf qu’il se mettra à développer une démangeaison de nervosité dès que le petit quittera l’appartement avec ses parents. Heureusement, toute la famille et les animaux s’en vont en vacances, mais à la ferme... Alors qu’il y rencontrera Rooster, un chien de berger de la ferme qui lui apprendra à agir sans peur, Max, avant son départ, avait confié son jouet préféré, Busy Bee, à Gidget, elle qui va malheureusement le laisser s’échapper de ses pattes dans un appartement à chats, et va donc devoir le récupérer, avec l’aide de Chloé. Pendant ce temps-là, Pompon, qui se prend pour un super-héros depuis que sa propriétaire lui a offert un déguisement, se verra solliciter ses pouvoirs par Daisy, une Shih Tzu téméraire, afin de libérer Hu, un tigre blanc, des mains de Sergei, un propriétaire de cirque abusif...
"Comme des Bêtes 2" parvient sans mal à raconter une histoire qui tient gentiment la route, permettant en plus à ses héros de grandir. Alors que ce sont quand même trois sous-intrigues qui se développent au départ, force est de constater que leur réunion n’en est que plus drôle. Max, Pompon et Gidget vaincront ainsi leur peur respective au sein de péripéties des plus périlleuses, mais desquelles l’apprentissage ne sera que plus grand. Cependant, alors que le premier film se déroulait dans un certain périmètre, "Comme des Bêtes 2" s’éparpille quelque peu, de là à en oublier ses fondamentaux. A contrario, cela donne du fil à retordre aux personnages, et nous à voir d’autres décors que ceux de la ville de Manhattan et ses appartements.
L’esprit global reste exactement le même que celui du premier film, avec cette douce folie née de l’imagination de ce que nos animaux pourraient faire lorsque nous quittons le domicile. On rigole évidemment toujours de la "personnalité" des animaux, très cocasse, tout comme de certaines situations, comme celle où Gidget suit une formation auprès de Chloé afin de devenir un chat, afin de s’infiltrer dans l’appartement où le jouet de Max s’est égaré. Au rayon des indispensables, on notera le lapin nain Pompon, toujours aussi hystérique, et doublé avec énormément de dévouement par Willy Rovelli, tandis que la bande à Fifi se charge du reste du doublage, de Max à Duke, en passant par Serguei.