Signe(s) particulier(s) :
– premier long métrage de Patrick Cassir, connu pour ses réalisations de clips musicaux et spots de marques publicitaires internationales, lequel l’a co-écrit avec sa compagne Camille Chamoux, elle qui joue également l’un des deux personnages principaux dans ce film.

Résumé : Marion et Ben, trentenaires, font connaissance sur Tinder. C’est à peu près tout ce qu’ils ont en commun ; mais les contraires s’attirent, et ils décident au petit matin de leur rencontre de partir ensemble en vacances malgré l’avis de leur entourage. Ils partiront finalement… en Bulgarie, à mi-chemin de leurs destinations rêvées : Beyrouth pour Marion, Biarritz pour Ben. Sans programme précis et, comme ils vont vite le découvrir, avec des conceptions très différentes de ce que doivent être des vacances de rêve...

La critique de Julien

Tinder, ses rencontres, et ses premières vacances ! Dans cette comédie romantique, c’est Camille Chamoux et Jonathan Coen qui en font les frais - bien que cette dernière a co-écrit cette histoire avec son compagnon Patrick Cassir, lui qui passe pour la première fois derrière la caméra pour un film. En l’occurrence, le courant passe tellement bien entre Marion et Ben qu’ils décident, à peine rencontrés via l’application, de ne pas suivre leur famille pour la première fois en vacances d’été, mais de partir plutôt en (jeune) couple, en Bulgarie ! Sauf que leur conception des vacances n’est pas du tout la même, eux qui l’apprendront à leurs dépens... En effet, Ben, extrêmement maniaque, préfère plutôt les hôtels et leur confort, tandis que Marion, elle, préfère l’aventure. Pourtant, l’un et l’autre devront faire des compromis s’ils souhaitent faire de cette expérience un souvenir à raconter à leur(s) futur(s) enfant(s), ou bien un tremplin à leur (rapide) rupture...

Une fois les présentations faites, et arrivés en Bulgarie, "Premières Vacances" enchaînent les mésaventures autour des protagonistes, lesquels apprendront dès lors, via leurs réactions, à se découvrir l’un et l’autre, tout en acceptant, dans un premier temps, à faire des efforts, avant de se révéler au grand jour, et d’être soi-même.

D’un Airbnb inconfortable et bruyant, à une auberge de montagne accompagnés de partouzeurs israéliens, en passant par un hôtel de luxe sans âme, avec plage de sable artificiel, le film présente un grossier melting-pot de ce que peu nous offrir le catalogue du monde voyage actuel, mais sans la critique avec. Et plus précisément, le film confronte ses personnages à ces différents lieux où se loger lorsque l’on part à l’étranger.

Sans passer à côté de gros clichés, cette histoire n’est qu’une confrontation entre deux êtres et façons de vivre que bien des choses opposent, lesquels se sont lancés dans l’idée un peu folle d’un voyage comme baptême de rencontre. Évidemment, tout ne se passera pas comme prévu pour le duo porté par Camille Chamoux et Jonathan Coen, plutôt sympathiques à suivre, tandis qu’ils s’adonnent parfois à de l’improvisation. Mais c’est définitivement l’écriture du film, convenue et facile, qui fait patauger leurs personnages dans cette escapade bulgare sans fond.

Et on ne peut pas dire que l’on remercie les rencontres qu’ils feront en cours de route pour mettre un peu de piment à cette affaire, ni même sur les seconds rôles, peu développés (dont le personnage de Camille Cottin). Finalement, le rire ne s’invite jamais, tandis que le comique de situation sent un peu le réchauffé. Mais le pire reste sans le dénouement, sous forme d’un happy end peu crédible, où la réconciliation est forcée.