➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 05 décembre 2018
Signe(s) particulier(s) :
– première fois que le chanteur Vianney joue dans un film, lui qui a accepté le rôle principalement suite à la présence de Fanny Ardant au casting ;
– co-écrit par Sacha Sperling (le demi-frère d’Alexandre Aja), le fils écrivain de la réalisatrice Diane Kyrus, eux qui ont eu l’idée de départ après une longue balade dans un parc...
Résumé : Nina est une mère fantasque un peu folle, Baptiste un fils un peu trop sage. Fâchés depuis longtemps, ils se retrouvent pour l’aventure de leur vie, alors que Nina cherche de l’argent facile pour éviter la saisie de sa maison... Au cours d’un voyage improbable, drôle et émouvant, ils vont rattraper le temps perdu, apprendre à se connaître enfin et s’aimer à nouveau.
La critique de Julien
Pour une première au cinéma, il semble que le chanteur Vianney ait fermé les yeux sur le scénario qu’on lui proposait, aveuglé par la présence au casting de l’une des légendes vivantes du cinéma français, Fanny Ardant. Dans "Ma Mère et Folle", ils interprètent une mère et son fils éloignés, lesquels vont alors renouer des liens au cours d’un road-trip inattendu.
C’est donc Fanny Ardant qui prête ses traits, cheveux tous blancs, à cette maman fantasque, sans tabou et indigne, prête à beaucoup de choses pour trouver l’argent nécessaire pour payer sa maison, prête à être saisie, même de se lancer dans un trafic de drogues, en provenance de Rotterdam, ou encore de mentir à son fils, lequel vit justement dans cette ville, lui qui est joué pour l’occasion par Vianney.
La première, avec son phrasé posé et sa beauté intemporelle, est d’une fantaisie loufoque et touchante, tandis que le jeune acteur n’est pas tout à fait crédible dans le rôle d’un gars antipathique. Les seconds-rôles, pourtant cocasses, sont quant à eux malheureusement trop peu exploités (de Patrick Chesnais à Arielle Dombasle).
S’il est tendre, et pose un regard bienveillant envers ses personnages malgré leurs erreurs ou comportements façonnés par le passé, ce portrait maternel sonne creux, et bien trop léger. Ce voyage aux bienfaisances thérapeutiques entre mère et fils peine alors à justifier ses digressions scénaristiques, la faute à une écriture improbable, une mise en scène anecdotique, et un rythme en dents de scie.