Synopsis : Star de country un peu oubliée, Jackson Maine découvre Ally, une jeune chanteuse très prometteuse. Tandis qu’ils tombent follement amoureux l’un de l’autre, Jack propulse Ally sur le devant de la scène et fait d’elle une artiste adulée par le public. Bientôt éclipsé par le succès de la jeune femme, il vit de plus en plus de mal son propre déclin…
Acteurs : Bradley Cooper, Lady Gaga, Andrew Dice, Clay Dave Chappelle, Sam Elliott, Bonnie Somerville, Michael Harney, Rafi Gavron
Avant d’écrire le bien que nous avons eu à découvrir ce troisième remake du film de William A. Wellman (1937), après George Cukor en 1954, Frank Pierson en 1976, et aujourd’hui par Bradley Cooper, il nous faut formuler un très gros regret, une immense déception (du moins pour la version sous-titrée bilingue que l’on projettera à Bruxelles). C’est que la bande son est essentielle dans la dynamique de l’intrigue, certes pour l’apport sonore et musical (sans compter les ambiances, feutrées à la maison ou en studio ou bien plus amples, lors de concerts) mais surtout pour le sens que les paroles apportent au développement du récit et de l’intrigue. Les paroles sont porteuses de sens, elles font sens. Hélas, trois fois hélas, celles-ci ne sont jamais sous-titrées. Gageons que pour beaucoup de nos lecteurs et auditeurs qui sont francophones et ne maitrisent pas la langue anglaise, c’est éminemment regrettable. C’est le tout gros handicap de la version qui nous est ici proposée ; c’est comme montrer un tableau à une personne aveugle qui ne peut que le toucher sans que personne ne puisse lui décrire ce qui est peint. Ou comme un sourd que l’on emmènerait à un concert où il ne pourrait que regarder ! Donc un très très mauvais point (ou plutôt 10 points de moins dans ma cotation) !
Après ce coup de gueule, venons-en au positif. Car il y en a ! Fallait-il ce nouveau remake pour le cinéma (à part montrer un "beau" couple de cinéma Bradley Cooper et Lady Gaga) ? Peut-être pas, si ce n’est que l’ambiance sonore et musicale bénéficie des conditions de prise de son et de diffusion que la technologie moderne permet ! N’empêche, si le film pouvait permettre à des spectateurs de (re)découvrir l’original (ou l’un ou l’autre remake) ce serait une très belle expérience. Ensuite, il faut reconnaître que Lady Gaga (qui ne fait pas partie de notre répertoire musical !) s’en sort pas mal dans ses (presque) débuts d’actrice, insufflant une énergie tant dans les scènes intimes que dans ses activités publiques sur scène. Elle donne corps à Ally, cette étoile qui nait sous nos yeux (grâce à sa rencontre avec Jackson Maine). Si les noms des protagonistes diffèrent selon les adaptations, l’intrigue suit assez fidèlement celles des prédécesseurs.
En réalité, plus encore que Lady Gaga, c’est tout particulièrement le personnage de Jackson Maine qui nous a touché et ému. Et même si le film se donne (au moins musicalement) un air de Pretty Woman, c’est surtout la mort d’une étoile qui semble être le fil conducteur de A Star is Born ! Est-ce dû au fait que Bradley Cooper soit le réalisateur, co-scénariste et co-producteur ? Peu importe en fait, car cette déchéance est un fil rouge qui guide toute l’intrigue, comme s’il fallait que l’un s’éteigne pour que l’autre s’illumine. Comme si l’un devenait l’étoile noire, alors que l’autre resplendit dans le ciel ! Selon certains de nos confrères, Cooper ne chanterait pas très bien. Cependant notre incompétence relative nous a permis de nous laisser séduire pleinement par son chant que nous avons beaucoup apprécié ! Sa déchéance permet aussi de découvrir ce danger des artistes de concert (et des spectateurs) à savoir les troubles de l’audition, les acouphènes puis la surdité mais également les différentes addictions : alcool et drogues.
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