➡ Vu au cinéma Caméo des Grignoux - Sortie du film le 22 août 2018
Signe(s) particulier(s) :
– adaptation de la bande-dessinée française du même nom, scénarisée par Wilfrid Lupano et dessinée par Paul Cauuet, et composée pour l’instant de quatre albums, et bientôt d’un cinquième, à paraître en novembre prochain ;
– premier long métrage de Christophe Duthuron, lui qui a déjà collaboré dans le passé avec Pierre Richard.
Résumé : Pierrot, Mimile et Antoine, trois amis d’enfance de 70 balais, ont bien compris que vieillir était le seul moyen connu de ne pas mourir et ils sont bien déterminés à le faire avec style ! Leurs retrouvailles à l’occasion des obsèques de Lucette, la femme d’Antoine, sont de courte durée… Antoine tombe par hasard sur une lettre qui lui fait perdre la tête. Sans fournir aucune explication à ses amis, il part sur les chapeaux de roue depuis leur Tarn natal vers la Toscane. Pierrot, Mimile et Sophie, la petite fille d’Antoine enceinte jusqu’aux dents, se lancent alors à sa poursuite pour l’empêcher de commettre un crime passionnel… 50 ans plus tard !
La critique
À peine quelques mois après les adaptations (très) ratées des bandes-dessinées les "Aventures de Spirou et Fantasio" et "Gaston Lagaffe", et plus récemment des semi-réussites de "Tamara Vol.2" et de "Bécassine !", la comédie française s’empare aujourd’hui des "Vieux Fourneaux", narrant les aventures rocambolesques d’un sacré trio d’amis d’enfance du troisième âge. Et bonne nouvelle, puisque le film (qui se centre sur deux des quatre albums de la série) est une petite bouffée d’oxygène au pays des transpositions cinématographiques de BD.
"Les Vieux Fourneaux" nous emmène à la rencontre de trois vieillards très expressifs, plutôt anarchistes, et véritables grandes gueules, alors embarqués dans une suite de péripéties qui les verront bientôt devoir remuer le passé...
Mis en scène avec dynamisme et un certain souci du respect de l’esprit assez loufoque de la bande-dessinée, cette adaptation permet de passer un petit moment de comédie sans grande prétention, réservant aussi son lot d’émotions. Roland Giraud, Pierre Richard et Eddy Mitchell s’en sortent d’ailleurs plutôt bien avec leurs personnages, eux qui ont subi quelques transformations physiques pour leur ressembler. Ensemble, ils incarnent ce trio de personnages aussi têtus qu’émouvants, et aux mimiques bien dessinées.
On regrette toutefois le trop-plein de sujets (toutefois pertinents) convoités par le film (en l’occurrence pas très long), eux qui auraient mérité davantage de profondeur, notamment au niveau de la dimension sociale des propos. Concernant l’humour propre de œuvre originale, celui-ci conservé, bien que moins pétillant. Quoi qu’il en soit, le voyage de ces vieilles canailles est une belle occasion pour eux d’en tirer profit afin de se faire pardonner leurs erreurs du passé, tout comme de lui pardonnner également, et continuer ensemble à avancer.
Diaporama
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