➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 11 juillet 2018
Signe(s) particulier(s) :
– première comédie pour le réalisateur français Xavier Gens, habitué aux films d’action et de genre, lui à qui l’on doit notamment "Hitman" (2007) et "Frontière(s)" (2008) ;
– s’inspire de la naissance de la société d’EVG (enterrement de vie de garçon) créé par deux anciens étudiants de l’École des hautes études commerciales de Paris, elle qui dépasse aujourd’hui les deux cent mille clients et qui emploie plus de quarante personnes.
Résumé : Vincent et Arnaud, deux amis qui s’ennuient dans leur travail, décident de tout plaquer pour créer « Crazy Trips » : une agence qui organise des enterrements de vie de garçon à Budapest. Sur place, ils sont guidés par Georgio, un expatrié français qui leur dévoile tous les secrets de la ville… Les activités insolites proposées par Crazy Trips (balade en tank, soirée déjantée, strip-teaseuses, stand de tir…) attirent rapidement la clientèle. Mais la situation dégénère et les deux amis perdent vite le contrôle…
La critique
En s’inspirant d’une histoire vraie, et en surfant sur les récents succès populaires de films à enterrements de vie de garçon (la trilogie "Very Bad Trip" de Todd Phillips en ligne de mire), Xavier Gens se lance pour la première fois sur le terrain de la comédie. Dans "Budapest", il est question de deux amis qui décident de lâcher, un beau jour, leur job (mal aimé) pour créer une entreprise d’enterrement de vie de garçon à Budapest, capitale de la Hongrie...
Même si cette comédie s’inspire d’une histoire vraie, on a d’emblée bien du mal à retrouver dans ce film l’ingéniosité et l’ambition du projet initial mis en place par les deux amis de collègue, interprétés ici par Jonathan Cohen et Manu Payet. En effet, la naissance de leur projet et son suivi sont très vite expédiés pour ne laisser alors place ici qu’à une succession de rencontres et de situations toutes aussi décérébrées et grotesques les unes que les autres. Mais le clou du spectacle reste sans doute ici la déchéance fictive façon "revers de la médaille" que vivront les deux amis, tombant dans leur propre piège, eux qui seront rapidement dépassés par les événements... Bref, c’est d’une part prévisible, et d’autre part inutile, car déformé de la réalité.
Pourtant, "Budapest" profite de son réalisateur, en étant parsemé de références multiples au cinéma de genre, Gens en étant un fervent adepte. Il apporte aussi à son film un aspect esthétique plutôt coloré et burlesque, et surtout une mise en scène très nerveuse, à l’image de son casting. Malgré cela, "Budapest" enchaîne un humour de mauvais goût, à la fois vulgaire et embarrassant, et les clichés, en représentant notamment la capitale hongroise comme un lieu de débauche, où l’alcool coule à flots.