Synopsis : Une famille italienne se réunit sur une petite île pour célébrer les 50 ans de mariage de leurs aînés, Pietro et Alba. Lorsqu’un orage inattendu les surprend, tous les membres de la famille sont contraints de cohabiter pendant deux jours et deux nuits. Cette cohabitation forcée ravive bientôt les disputes oubliées et les vieux conflits, transformant l’île en véritable labyrinthe des passions.
Acteurs : Stefano Accorsi, Pierfrancesco Favino, Stefania Sandrelli, Carolina Crescentini, Ivano Marescotti
Chez nous, tout le monde va bien (traduction littérale) surfe sur un thème ultra-classique, à savoir les tensions entre différents personnages que des circonstances obligent à vivre en huis clos. Ici, il ne s’agit pas d’une pièce mais d’une île que la météo empêche de quitter puisque les bateaux ne peuvent y accéder. Une fête est organisée pour célébrer les noces d’or de Pietro et Alba. Se retrouvent donc les deux fils, Carlo et Paolo, la fille, Sara, mais également les gendres et belles-filles, les petits-enfants - et le meilleur ami de Luna, l’une d’elles - des cousins germains et éloignés, une vieille tante des neveux et nièces adolescents.
L’on se doute bien que, comme souvent au cinéma (et, bien entendu, dans toutes les familles... sauf les nôtres ?) il y a une différence de taille entre la façade et la réalité. Ces deux jours et deux nuits vont révéler bien des non-dits et des failles. Ce seront donc deux journées d’apocalypse (au sens étymologique du terme, soit ’révélation’). Qu’il s’agisse d’amour ou d’argent, les rivalités, les rancoeurs vont s’exacerber. Ainsi un frère endetté demandera de l’aide en menaçant de sortir une maîtresse de l’ombre. La cohabitation forcée va délier les langues, les passions et mettre les conflits en lumière. Il faut ici relever le casting judicieux et l’implication des acteurs et actrices dans leurs rôles respectifs.
Le film a été tourné intégralement à Ischia alors que l’île du film est purement imaginaire. "il (...) fallait un décor capable d’accueillir tout le monde, de créer une intimité qui se reflète à l’image et révèle le contraste entre la beauté de la nature, du cadre métaphorique de l’histoire, et la prison que devient cette île du fait de la mer agitée. Ischia est une île splendide qui nous a pris par la main et nous a amenés à montrer ses recoins extraordinairement évocateurs."
Pour classique qu’il soit, le film nous a emballé. C’est que, comme souvent, le cinéma italien excelle à rendre compte des affaires de famille ! Puisant dans les racines de la comédie italienne, ce long métrage de Gabriele Muccino mérite mieux que l’intérêt poli de certains critiques. Si bémol il y a, il est lié au nombre de protagonistes. Ils sont vingt et il faut parfois être attentif et avoir une excellente mémoire pour les garder tous à l’esprit (cliquer pour agrandir l’illustration ci-dessous) !
Bande-annonce