➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 28 mars 2018
Signe(s) particulier(s) :
– premier long-métrage de Robin Sykes après une série de scénarios, dont un thriller noir qui ne s’est finalement pas monté ;
– Grand Prix et Prix d’interprétation masculine pour Thierry Lhermitte au Festival du film de comédie de l’Alpe d’Huez.
Résumé : Toute la famille Verdi est aux petits soins pour s’occuper de Roland, le grand-père, qui perd un peu la boule ces derniers temps. Tous sauf JB, l’ado de la famille, qui n’a qu’un seul but : monter à Paris pour disputer sa finale de basket. Mais ses parents, bloqués ce week-end-là, lui demandent d’y renoncer pour surveiller son grand-père. JB décide alors de l’embarquer avec lui... Pendant ce voyage, rien ne se passera comme prévu…
La critique
Deux générations se rencontrent dans "La Finale" : Thierry Lhermitte (qu’on ne présente plus) et Rayane Bensetti, révélé par la mini-série "Pep’s" sur grande chaîne publique, ayant remporté la cinquième saison de l’émission "Danse avec les Stars", aux côtés de celle qui deviendra sa compagne, la danseuse Denitsa Ikonomova (vous aurez au moins appris ça). "La Finale", c’est un road-movie improbable entre petit-fils et grand père, où ce dernier, atteint d’Alzheimer, se doit de suivre le petit pour aller jouer sa finale de basket, à Paris. Car oui, comme par hasard du calendrier, les parents de Jean-Baptiste, alias "J.B." (comme l’alcool), sont malencontreusement retenus hors de la maison, et ne pourront donc s’occuper de papy Roland, tandis que "J.B" est bien décidé à ne pas rater son match de rêve...
Cela faisait longtemps qu’on n’avait plus vu Thierry Lhermitte si touchant, dans la peau ici d’un personnage dont la mémoire semble s’être arrêtée dans le temps, lui qui souffre d’Alzheimer. Outre le renforcement de la relation qui le lie à son petit-fils, cette course contre la montre pour atteindre Paris nous en révélera davantage sur le bonhomme, dont un drame l’ayant frappé. À vrai dire, c’est bien pour lui que le film se vaut vraiment, et non pas pour Rayane Bensetti, en adolescent insolent qui ne cesse de crier sur tous les toits qu’on ne s’occupe pas de lui. Mais le duo fait la paire, tandis qu’il s’en dégage un regard tendre, notamment vis-à-vis de la maladie, qui n’est pas ici synonyme de condamnation, en s’y prenant avec légèreté, et burlesque de situation qui en est lié.
Malheureusement, on a tout de même l’impression de tourner en rond une grosse majeure partie du voyage, la faute à sa suite de rebondissements rocambolesques, qui s’abattent ainsi sur la tête du petit, suite à l’Alzheimer du grand-père. Ça crée peut-être quelques sourires timides, mais ça sonne surtout très artificiel (train raté, bus raté, argent volé, etc.), ce qui a tendance à dégonfler le ballon.