➡ Vu au cinéma Acinapolis Jambes - Sortie du film le 17 janvier 2018
Signe(s) particulier(s) :
- premier film de Michèle Laroque en tant que réalisatrice, qui adapte ici librement la pièce de théâtre anglaise de Géraldine Aron, intitulée "Mon brillantissime divorce", qu’elle avait déjà eu l’opportunité de jouer sur les planches en 2009 ;
- le tournage a eu lieu en partie dans l’appartement où les grands-parents, les parents de/et Michèle Laroque ont vécus, avant son départ de Nice ;
- dans le rôle de fille du personnage de Michèle Laroque, on retrouve sa vraie fille, Oriane Deschamps, tandis que lors d’une scène de partie de bridge, on retrouve sa mère, Doïna Laroque ;
- la réalisatrice s’est également entourée d’acteurs avec lesquels elle entretient une longue amitié, tels que Kad Merad, Pierre Palmade, Michal Youn, Jean Benguigui, Gérard Darmon...
Résumé : Angela pense avoir une vie idéale. Elle vit à Nice, dans un bel appartement, avec un beau mari et une charmante ado. Mais le soir de Noël, sa fille la laisse pour rejoindre son petit copain, son mari la quitte et sa meilleure amie préfère prendre des somnifères plutôt que de passer la soirée avec elle. Le choc ! Angela n’a plus d’autre choix que celui de se reconstruire... et ce n’est pas simple avec une mère tyrannique, une meilleure amie hystérique et un psy aux méthodes expérimentales.
La critique
On a beau adorer la personnalité de Michèle Laroque, toujours lumineuse et enthousiaste, tout comme son côté espiègle et satirique lors de ses plus belles heures (sur les planches de la pièce de théâtre "Ils s’aiment", avec Pierre Palmade), mais on est nous-même désolé pour elle face au caractère totalement gnangnan de son premier film derrière la caméra, "Brillantissime", qui n’est qu’un ramassis de situations stéréotypées autour d’un personnage principal féminin à côté de la plaque.
Il se dégage d’emblée de cette comédie (adaptée très librement d’une pièce de théâtre) un côté humoristique mécanique et des personnages surjoués, sans doute la faute à un travail réalisé "en famille", pour lequel les acteurs semblent avoir oublié de jouer. Il est aussi assez gênant de se retrouver au beau milieu de l’intrigue du film et de se rendre compte que rien ne semble encore décoller, ou pire, démarrer. Et malgré nous, ce n’est pas non plus la mise en scène, façon téléfilm, qui va permettre à l’ensemble de dégager quelque chose qui en vaille la peine. Si ce n’est le soleil de Nice, ses photos de cartes-postales, ou encore la magnifique garde-robe du personnage principal, permettant à Michèle Laroque d’afficher, à près de soixante ans, une silhouette de rêve, il a très peu de choses ici à se mettre sous la dent.
La grande question reste de savoir pourquoi Michèle Laroque a souhaité s’enfermer dans l’aspect sentimental de cette sorte de "Bridget Jones" à la française (Angela), qui irrite par son manque de lucidité et sa bêtise légère, tandis qu’elle n’engendre pas de véritable empathie, tant son image de mère trompée et délaissée de tous est caricaturale. Bref, outre que pour ce sourire au bout des lèvres toujours intact, on attendra que la pièce tombe, tout comme Angela, mais pour avancer.
Tourné à Nice, la ville natale de l’actrice, "Brillantissime" permet cependant de (re)célébrer la vie dans cette ville ciblée par l’attentat du 14 juillet 2016, alors filmée sous un soleil de plomb, qui ne colle cependant pas du tout avec l’aspect saisonnier de l’intrigue, se déroulant la veille de Noël, Laroque alors vêtue de mini-jupes et de décolletés très plongeants, risquant ainsi de tomber malade.