Synopsis : Quelques semaines après les attentats du 11 septembre 2001, 12 soldats des forces spéciales américaines sont les premiers hommes envoyés en Afghanistan pour riposter dans une mission secrète périlleuse. Sur place, ils doivent convaincre un général local de s’unir contre leurs adversaires communs : les talibans et Al-Qaïda. En dépit d’une méfiance mutuelle, les Américains, habitués à combattre avec des supports de pointe, doivent adopter les tactiques inconnues des cavaliers afghans. Face à une armée impitoyable de 50.000 combattants, ces nouveaux alliés n’auront qu’une seule chance de remporter la victoire.
Acteurs : Chris Hemsworth, Michael Shannon, William Fichtner, Michael Peña.
Le film aura pour titre "français" Horse Soldiers tandis qu’il sera titré ailleurs "Strong : The Declassified True Story of the Horse Soldiers". Dès le début du film, le spectateur est informé qu’il s’agit d’une histoire vraie. Celle-ci fut longtemps gardée secrète et a été récemment "déclassifiée" et a été mise par écrit par Doug Stanton sous le titre Horse Soldiers. L’important est mis sur ces soldats américains "à cheval", mode de combat abandonné depuis longtemps par les armées américaines. Il a donc fallu que les acteurs et intervenants du film apprennent à monter. Par ailleurs, soyons rassurés, pour certaines scènes dangereuses, les chevaux ont été remplacés par des versions mécaniques très sophistiquées. Et les hommes, direz-vous ? Figurez-vous - et nous reconnaissons que nous allons divulgâcher sérieusement votre plaisir - que les Américains gagnent ! Quoi, vous ne saviez pas que ceux-ci ont remporté la Guerre en Afghanistan ? Enfin, reprenons, pas la guerre, mais une bataille. Une bataille si décisive que ce fut la plus grave défaite d’Al Qaida ! Ce n’est pas nous qui l’affirmons, mais les informations de post-générique. Non pas en 2001 ! Non, cela apparait clairement comme à prendre comme telle. Alors, de fait, dans la réalité, Thor et ses hommes, pardon, le Capitaine Mitch Nelson, interprété par Chris Hemsworth (et l’on ne peut s’empêcher, malgré nous de découvrir qu’il nous est présenté comme un super héros) vont tous rentrer vivants "à la maison". On ne vous dira pas comment pour ne pas trop dévoiler l’intrigue. C’est que, alors que cela porte malheur, le Capitaine Mitch Nelson a promis à sa femme (dans le film... mais aussi dans la "vraie vie") de rentrer. Nous suivons donc ces douze hommes en colère (les tours jumelles viennent de s’effondrer sur des milliers d’Américains) sur un territoire dangereux (le tournage a eu lieu à Albuquerque au Nouveau-Mexique, où les décors ont été reconstitués). L’on découvre leur progression jour après jour sur un terrain qu’ils ne connaissent pas plus que la ou les langues locales ni d’ailleurs les chefs de guerre d’un territoire jamais conquis et où les "Russes" se sont cassé les dents.
Horse Soldiers est donc tiré de l’histoire vraie des douze premiers militaires des Forces spéciales américaines, les Bérets Verts, qui furent envoyés en Afghanistan suite aux événements du 11 septembre 2001. La mission, du nom de code Task Force Dagger, était autant diplomatique que militaire. L’armée américaine a dû prendre contact avec un chef de guerre local, le général Abdul Rachid Dostum. Celui-ci était l’un des dirigeants de l’Alliance du Nord, un groupe armé musulman afghan luttant contre les talibans et leur régime politique, l’Émirat islamique d’Afghanistan..
Au final, nous avons l’impression d’un film très "américain" avec tout ce que cela peut sous-entendre : un patriotisme exacerbé, une aide probable des armées américaines pour permettre la narration de ce haut fait de guerre, la polarisation entre bons et mauvais dans le monde, la glorification des valeurs américaines. Le film devrait donc plaire là-bas chez eux, même si, à l’une ou l’autre occasion des protagonistes sur le terrain disent aux militaires qu’ils resteront toujours des ennemis et que ce qui est en jeu également, c’est leurs valeurs et modèles de vie. Ici, en Europe, certains recevront ce film comme un film de guerre et d’action et que le réalisateur Nicolai Fuglsig dont c’est le premier film fait bien ce qu’on lui demande : un bon film de guerre. D’autres trouveront le tout très convenu, voire très cliché, même si c’est une "histoire vraie". Elle est certes servie par des acteurs talentueux (un casting 12 étoiles ?), dont certains jouent... comme des dieux (bon là c’est du second degré n’est-ce pas !), mais pour laquelle il est difficile de se passionner. Après une demi-heure l’on pourra se dire que l’on a compris, avec presque l’envie de partir, s’il n’y avait les images et le son immersifs qui invitent à rester dans le fauteuil pour découvrir une histoire où la réalité égale la fiction.