Synopsis : Peinture séduisante des relations entre gays et straights, blacks et blancs, riches et pauvres, ce premier long métrage de Marcelo Caetano nous plonge dans la vie quotidienne d’un atelier de confection à São Paolo où le jeune homo Elias travaille en tant que créateur de mode. Ses aventures sexuelles, ses amitiés, ses rapports avec les collègues ainsi que les nombreuses sorties nocturnes forment la trame de ce voyage cinématographique, traçant du Brésil contemporain une tranche de vie chaude et colorée dont on sort les yeux remplis d’étoiles.
Acteurs : Kelner Macêdo, Lucas Andrade, Welket Bungué
Nous avons vu le film en projection classique avec du vrai public. Ce premier film (brésilien) de Marcelo Caetano fait découvrir la vie au quotidien de plusieurs personnes d’origines différentes et de... "genres" tout aussi différents. Nous sommes en fin d’année et le point de connexion entre les personnages est le lieu de travail d’Elias (un atelier de confection). C’est donc leur vie au jour le jour, leurs amitiés, leurs aventures sexuelles, d’un soir ou pas. Certains premiers rôles jouent ici pour la première fois tandis que d’autres ont déjà été au casting de quelques films ou séries. Corpo elétrico a presque une dimension documentaire, qui fait parfois penser à Greek Pete d’Andrew Haigh (2009) (sans atteindre son niveau cependant). A noter cependant qu’un des acteurs (celui qui joue le rôle d’Arthur, l’ancien amant riche d’Elias) Ronaldo Serruya, joue dans le prochain court métrage Just Past Noon on a Tuesday, d’Andrew Haigh, le rôle de Marcelo.
Au final, nous avons un film sans (trop d’)aspérités, sans tensions majeures entre les uns et les autres, particulièrement entre gays et straights où ceux-ci apparaissent avoir une cool-attitude. Point d’homophobie, et tout semble aller pour le mieux dans un monde où il faut tenter de vivre au jour le jour en pensant à son avenir, dans la confection ou comme "drag queen". Le public - majoritairement anglophone - présent dans la salle (essentiellement LGBT) était enthousiaste et les rires éclataient lors de certaines scènes de ce film en portugais brésilien (sous-titré en français). En tout cas plus enthousiaste que nous qui y avons vu une peinture de société (rêvée ?) mais qui ne nous laisse pas un souvenir impérissable même si ce "corps électrique" se fait l’écho d’une possible joie de vivre grâce et malgré les différences...
Bande-annonce :