Synopsis : Une terrasse qui domine la Havane, le soleil se couche. Cinq amis sont réunis pour fêter le retour d’Amadeo après 16 ans d’exil. Du crépuscule à l’aube, ils évoquent leur jeunesse, la bande qu’ils formaient alors la foi dans l’avenir qui les animait ... mais aussi leur désillusion d’aujourd’hui.
Acteurs : Jorge Perugorría, Isabel Santos, Fernando Hechavarría, Néstor Jiménez.
Lorsqu’il assiste à une projection presse, le critique ne sait pas toujours à quoi s’attendre. S’il reçoit un bon dossier de presse il n’a pas nécessairement l’occasion de le parcourir avant d’entrer en salle et s’il n’en reçoit pas ou qu’il est réduit à la portion congrue, il entre en salle sans trop savoir à quoi s’attendre ou du moins il en est réduit à des hypothèses ou préjugés.
J’en avais deux lors de la projection (qui remonte à la mi-septembre) ; le premier : le réalisateur est bon puisqu’il s’agit Laurent Cantet à qui l’on doit Entre les murs (Palme d’or à Cannes, en 2008) ; le deuxième, que le film serait en français.
Les premières minutes sont en espagnol et j’imagine que cela ne va pas durer... et, faute de m’être renseigné, je découvre que tout le film est dans cette langue ! Nous sommes à Cuba, normal donc. Sur le toit d’une maison, la nuit. Il y a en fait unité de temps, de lieu et d’action. C’est donc très (trop ?) théâtral ! Cinq amis font la fête à l’occasion du retour de l’un d’eux qui s’était exilé au moment de la prise de pouvoir par Fidel Castro.
J’avais l’impression, au sortir de la salle, d’avoir raté quelque chose que le réalisateur avait voulu transmettre, de manquer d’empathie pour les personnages et leur mal-être, celui que le co-scénariste, Leonardo Padura, un écrivain cubain, voulait nous partager. Pourquoi le courant n’était-il pas passé ? Ithaque, île grecque aurait dû m’éclairer ou m’ouvrir sur un drame, une tragédie potentielle.
Ma cote trahit cette difficulté par rapport au film qui devrait mériter plus. Comme toujours, je vous invite à vous faire votre propre avis ou du moins attendre celui de proches ou connaissances qui auront été voir ce film. En attendant, je me sens quand même un peu moins seul en lisant cette critique beaucoup plus approfondie sur le site culturopoing ! N’hésitez pas à la lire ; son auteur Olivier Rossignot exprime les choses bien mieux que moi et de manière bien plus argumentée !