Synopsis : Le portrait intime d’une femme qui, alors que son mari est emprisonné, oscille entre le faux confort du déni et la confrontation à la réalité.
Acteurs : Charlotte Rampling, André Wilms, Stéphanie Van Vyve, Simon Bisschop, Jean-Michel Balthazar, Fatou Traoré.
Le premier long métrage de fiction d’Andrea Pallaoro ne nous a pas convaincu, même si nous pouvons comprendre l’attribution de la Coupe Volpi de la meilleure interprétation féminine pour Charlotte Rampling, quasiment mutique du début à la fin du film. Celui-ci débute par un cri viscéral (et théâtral - l’on comprendra en voyant le film) de son héroïne. Celle-ci - ou plutôt son interprète - s’en sort admirablement et notre difficulté n’est pas de ce côté-là, mais bien de celui du film et de sa réalisation. Pour ce qui est de l’intrigue, l’on comprendra probablement celle-ci qui tourne autour d’un abus sexuel sur un enfant, nié par l’abuseur (le mari d’Hannah) et que celle n’a pas vu ou voulu voir. En cela, Charlotte Rampling excelle à rendre compte d’une vie quotidienne bouleversée qu’elle ne peut gérer que dans une certaine ritualité. Hélas, nous avons été agacé par ce qui donne l’impression d’un modèle à la "Martine à l’école" pour donner Hannah prend le métro, Hannah descend un escalier, Hannah monte un escalier, Hannah dans le métro, Hannah à la prison, Hannah à la maison... Certains y ont même vu une leçon de cinéma sur la façon de filmer un escalier ou un Escalator... N’allons pas plus loin même si comme souvent nous voulons ouvrir une porte vers du positif. Nicolas Gilson, un confrère et ami critique a beaucoup apprécié le film. Nous ne pouvons que renvoyer vers sa lecture profondément enthousiaste, invitation à voir le film malgré notre avis et notre déception !
Bande-annonce :